Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Elisabeth Borne, nous sommes avec vous, Benjamin Gleize.
- Elisabeth Borne prône la discrimination positive.
- Je rappelle qu'elle est ministre de l'éducation nationale.
- Elle vote que le nombre de filles augmente dans les études scientifiques.
- Notamment au lycée, dès le lycée.
- Oui, dès le lycée, effectivement.
- Elle dit vouloir forcer le dessin.
- Alors, il ne faut pas lui parler de coton.
- Elle parle bien, en l'occurrence ici, de discrimination positive.
- Elles sont des quotas déguisés, quoi.
- Oui, oui.
- En gros, c'est ça.
- Bah, évidemment.
- Elle souhaite que les filières scientifiques soient moins genrées qu'aujourd'hui.
- Actuellement, en première, on a 42% de filles en spécialité mathématique.
- L'objectif, c'est d'atteindre la parité en 2030.
- 50% de garçons, 50% de filles.
- Et ensuite, pour les classes préparatoires scientifiques, Elisabeth Borne vise pour 2030 30% de filles dans chaque classe prépa.
- 20% dès l'année prochaine.
- Alors, comment faire ? Elle dit réfléchir notamment à une loi sur le modèle de ce qui existe déjà pour les critères sociaux.
- Autre volet, proposer chaque année aux jeunes filles de rencontrer des femmes qui suivent ou qui occupent des fonctions d'ingénieurs ou de chercheurs.
- Première expérimentation, d'ailleurs, prévue à ce sujet durant l'année prochaine, avant une généralisation.
- C'est ce qu'elle souhaite pour l'année 2026-2027.
- Oui, prépa dans les prépas, prépa aux grandes écoles.
- Moins de filles que de garçons.
- Comment faire ? Comment faire pour équilibrer ? Pourquoi ? C'est culturel, c'est...
- Jean-François, pourquoi ? Alors, le pourquoi, c'est toujours...
- Moins de filles qui se tournent vers les filières scientifiques.
- Alors, c'est tout le débat autour de la masculinité de certaines filières.
- Et je vous rappelle qu'en 2003, le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, qui déjà pensait à la présidentielle, avait théorisé une affirmative action, une discrimination positive à la française.
- C'est vrai, je me souviens, oui.
- Et puis, il avait travaillé avec le patron de Sciences Po de l'époque pour justement ouvrir Sciences Po à la diversité.
- Et une fois élu, vu le tollé que ça avait pu provoquer ça et là, ensuite, il s'était contenté de mesures, on va dire, sur l'égalité des chances, qui étaient déjà prônées par Jacques Chirac, président.
- Il y avait, comment s'appelait-il ? Yazid Sabeg, qui était le commissaire à la diversité.
- Ah oui, je me souviens.
- C'est-à-dire qu'il avait fait des mesures qui étaient déjà prônées par Jacques Chirac, président.
- C'était un débat très fort, il y a déjà une quinzaine, une vingtaine d'années, dans ce pays.
- La difficulté de la discrimination positive, c'est, faut-il l'établir dans le temps, la faire perdurer, au risque de créer une forme d'inégalité, puisqu'au fond, des jeunes gens issus de la diversité passeraient devant d'autres qui seraient peut-être mieux méritants du fait de leurs résultats scolaires.
- C'est toute la question qui est posée.
- Qu'est-ce que vous en pensez, vous, Maxime Léaud ? C'est à la mode du temps de Barack Obama aux Etats-Unis, je vous rappelle.
- La vraie solution, ça avait été dit et redit à l'époque, de créer une forme de discrimination positive dans une durée restreinte de manière à enclencher un mouvement et à libérer les consciences.
- Quand on voit ce qui se passe notamment aux Etats-Unis, c'est assez intéressant, notamment quand on regarde, on va dire, la réussite, combien vous gagnez par an.
- En réalité, on voit que la discrimination positive n'a pas tellement réussi à enclencher le mouvement dont vous parlez, Jean-François Achilli, autant je suis totalement contre la discrimination positive.
- En revanche, je comprends totalement le projet d'Elisabeth Borne.
- Je pense en effet que par réflexe, parfois par stéréotype, on est persuadé que la femme ne peut pas être mathématicienne, ne peut pas être ingénieure.
- Et en réalité, vous avez un mouvement de fond indirect finalement qui s'appuie sur des traditions qui durent depuis des années.
- Et donc peut-être, peut-être, sur le coup, je n'ai pas de réponse affirmative ou de réponse très engagée, peut-être qu'il faut passer sur quelques années de discrimination positive.
- Uniquement pour montrer, si vous voulez, qu'en effet, il faut des femmes dans les maths.
- Surtout qu'en réalité, ce qui est très important, c'est qu'en même temps que l'annonce d'Elisabeth Borne, vous avez un rapport...
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