Retranscription des premières minutes :
- Parlons désormais des assises de la santé qui se déroulent le 12 juin, prochain en 3 jours, du côté de Vendôme.
- Bonjour Jean-Philippe Delbonnel. Bonjour.
- Merci d'être avec nous en direct ce matin sur Sud Radio. Vous êtes le président du groupe Delbo Press.
- Vous sortez une enquête réalisée auprès de tous les départements de France. Racontez-nous en quoi est composé ce baromètre.
- Oui. Alors ce baromètre réalisé en partenariat avec Doc Tripeur et le cabinet Cadence, on a interrogé tous les départements de France d'une partie et de l'autre côté 1 500 étudiants en fac de médecine. D'accord. Alors qu'est-ce qu'on apprend grâce à ce baromètre ? Alors sur la partie des départements, il y a 97 % d'entre eux qui ont déjà lancé des initiatives fortes pour améliorer l'accès aux soins en France.
- Donc ça se traduit par de la télémédecine, des aides à l'installation de médecins, des consultations mobiles.
- Toujours sur les départements, il y a un quart d'entre eux qui investissent plus d'un million d'euros chaque année en faveur de l'accès aux soins, et 50 % d'entre eux plus d'un demi-million d'euros. Mais malgré ces efforts, voilà, les départements, ils restent confrontés à nombreuses difficultés, que ce soit de la complexité administrative, du manque de coordination entre les acteurs et un manque d'adhésion encore timide des professionnels de santé eux-mêmes.
- Dans ce baromètre, d'ailleurs, il y a un point qui est assez intéressant. Alors vous parliez effectivement des départements, et vous nous disiez, Jean-Philippe Delbonnel, que vous avez interrogé 1 500 étudiants en médecine, un petit peu sur la manière dont ils envisagent leur future installation.
- Et là, évidemment, il y a un point assez intéressant sur cette question des aires médicaux. Je cite ce chiffre.
- « 94 % de ces étudiants en médecine rejettent toute forme de contrainte à l'installation ». Ça en dit long, quand même, Jean-Philippe.
- Ça en dit long, et vous avez raison de le souligner, parce que c'est sans doute le chiffre le plus important.
- Donc c'est-à-dire qu'il ne faut pas imposer, il faut co-construire avec les acteurs des futurs médecins, des futurs acteurs de la santé de demain.
- Et cette fermeté, attention, n'est pas un refus des territoires ruraux. C'est-à-dire que 77 % d'entre eux envisagent sérieusement une installation en zone sous-dotée, à condition d'y trouver une qualité de vie attractive, un vrai accompagnement administratif et des modalités d'exercice, disons, plus flexibles.
- Donc il n'y a pas de... En fait, il ne faut pas contraindre, mais plutôt séduire, en fait. C'est ça, Jean-Philippe Delbonel.
- C'est ce que vous disent, en tout cas, les étudiants en médecine, qui commencent leur métier tout doucement.
- Oui, tout à fait. Et d'ailleurs, ce qui est très intéressant dans cette étude aussi, ce que nous pouvons observer, c'est que quand on leur demande leur priorité, ce n'est pas tant l'argent qui prime sur le reste, mais c'est vraiment les conditions de vie. Donc un territoire adapté, attractif, où il y a des infrastructures... Oui, c'est ça.
- Des infrastructures qui permettent de bien y vivre, d'avoir du lien social. Et la question de la rémunération, ça vient quasiment en tout dernier.
- D'accord. Mais c'est pas la priorité. Donc les départements, voilà, il faut miser davantage sur l'attractivité de son territoire.
- Alors justement... Et tout ça est lié avec... On le voit d'ailleurs dans votre enquête entre ces étudiants et les départements.
- Justement, en termes d'action concrète, que font les départements pour essayer, bien, de séduire ces étudiants en médecine ? Alors il y a plusieurs choses. En tout cas, en termes...
- D'attractivité, les départements de France sont plutôt bien équipés, si j'ose dire ainsi, en termes d'agences d'attractivité.
- Donc c'est ces équipements qui ont vocation à faire rayonner le territoire dans ce qu'ils mettent en œuvre.
- En tout cas, pour les citoyens, ce sont, voilà, des médicobus, de la télémédecine renforcée, des permanences de médecins itinérantes, etc.
- Et dans cet objectif-là, voilà, les départements, ils doivent se concentrer encore une fois sur ces enjeux d'attractivité.
- Et je pense même que la clé du succès...
- Il y a un président de département qui nous écoute.
- S'ils veulent attirer demain des futurs médecins chez eux, ça...
Transcription générée par IA