Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Avec Éric Ovelne, regardons la situation financière de la France.
- C'est important, certains parlent de chaos, on n'est pas encore au chaos.
- Néanmoins, il y a des signes inquiétants.
- Premier signe hier, pendant deux heures, la France a emprunté sur les marchés un taux plus élevé que ce que fait la Grèce.
- Oui, exactement.
- La Grèce a emprunté pendant deux heures moins cher que la France.
- Oui, ça veut dire quoi ? Si on traduit, ça veut dire que les marchés considèrent qu'il est plus risqué de prêter à la France que de prêter à la Grèce.
- Donc, vous voyez que c'est un signal d'alarme important.
- Alors, il y a une dramatisation politique.
- On a entendu Michel Barnier, puis on a entendu la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, à votre micro, hier matin.
- Elle disait que le risque, c'est la défiance des marchés financiers qui prêtent à notre pays.
- Et elle avait même ajouté, nous avons le même taux d'intérêt de la Grèce.
- C'était déjà un signal d'alarme.
- Mais en fait, hier, ça a été un... ça a été pire, puisqu'à un moment donné, vous l'avez rappelé, Jean-Jacques, on empruntait plus cher pour la dette française que pour la dette grecque.
- Alors, est-ce une simple dramatisation voulue, dramatisation politique, voulue par le gouvernement, ou est-ce que la France, ou est-ce qu'il y a un réel danger ? Danger, je ne sais pas, parce que la France demeure un pays riche avec une épargne abondante.
- Bien sûr.
- On a une épargne abondante, on a l'assurance-vie, on a tout ce qui est sur les livrets populaires.
- Deuxième épargne du monde, derrière le Japon.
- Absolument, absolument.
- Donc ça, ça peut nous rassurer.
- Alors, la dramatisation politique, elle est évidente.
- Michel Barnier joue la survie de son gouvernement.
- Mais il y a beaucoup d'institutions qui montent au créneau pour essayer de redonner du peps à la France.
- Il y a par exemple la commission de Bruxelles, moi je trouve ça un peu comique, mais bon, qui est montée au créneau pour défendre Barnier, ancien commissaire européen, en disant que la trajectoire budgétaire, française, était bonne, dit Bruxelles, mais on ne connaît même pas le budget français, si vous voulez.
- Donc c'est quand même...
- Mais enfin, ça veut dire que, voilà, ça veut dire qu'on serre les rangs du côté de Bruxelles pour la France, d'autant plus, Jean-Jacques, que l'Allemagne, première économie de la zone euro, est dans une situation économique particulièrement difficile.
- Donc ça veut dire que, voyez bien le problème, c'est que si la France est en danger et que l'Allemagne ne va pas bien, certains se posent la question de la solidité, tout simplement, de la zone euro.
- C'est aussi ça qui est délicat.
- De la monnaie ? De la monnaie.
- De la monnaie.
- Y a-t-il des éléments factuels qui poussent à un scénario de tempête financière, franchement ? Au-delà de la dramatisation, moi j'en ai...
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