Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Bien, Éric Revelle, Jean-Jacques Bourdin, donc prolongation pour lundi prochain, 23 ultimes réunions nous dit-on.
- Oui, je suis sûr que vous avez éveillé tard pour regarder s'il y avait une fumée blanche qui s'élevait au-dessus du building.
- Ça m'a empêché de dormir.
- Bon, il n'y a pas eu de fumée blanche, donc le 23 juin, les syndicats patronaux et salariés qui restent, parce qu'il n'y en a plus que 5, il n'y a plus que le MEDEF, la CPME, la CFDT, la CFE-CGC et la CFTC, vous recevez dans quelques minutes Cyril Chabanier.
- Alors, le 23 juin, qui viendra ? Vous demanderez à Cyril Chabanier s'il y va ou pas.
- Donc, normalement, il se retrouve pour une ultime, ultime, ultime négociation.
- Ce qu'on sait quand même, c'est qu'hier soir, c'était extrêmement tendu.
- C'était extrêmement tendu.
- Alors, je ne sais pas si les portes ont claqué, mais à entendre les participants, ça n'allait pas du tout du calmement.
- Où est-ce qu'on en est ? Qu'est-ce qu'on en a ? Quels sont les points d'accord et quels sont les points qu'il y a à chope ? Ça ne va pas.
- Je vais commencer par les bonnes nouvelles.
- Sur la pénibilité, on ne serait pas loin d'un accord, notamment sur la demande insistante de la CFDT.
- Le patronat, donc MEDEF-CPME, accepterait l'instauration d'un compte pénibilité pour prendre en compte et en considération ceux qui travaillent avec beaucoup de pénibilité.
- Bien sûr, les charges importantes, les postures pénibles au travail, les vibrations mécaniques, tout ça serait pris en compte.
- Sur un compte pénibilité et permettrait de partir plus tôt.
- Deuxième possibilité sur lesquelles les syndicats de salariés travaillent, l'augmentation des retraites pour les mères de famille.
- Les femmes qui ont eu des enfants verraient leurs retraites calculées sur les 24 meilleures années pour un enfant et 23 meilleures années pour deux enfants.
- D'après les indications des participants, ce serait un point qui serait pratiquement sur la table et sur lesquelles les organisations se mettraient d'accord.
- En revanche, la prime senior, qui pour moi était une bonne idée, cette prime senior n'a pas été voulue par François Bayrou, n'a pas été évoquée, elle n'a pas été mise sur la table du débat hier, donc on s'éloigne.
- Je ne dis pas qu'elle est enterrée, la prime senior, mais en tout cas, ce n'est pas un point d'accord puisqu'ils n'en ont pas discuté.
- Cyril Chabanier, vous le confirmez ou pas, pourquoi je disais que c'était une bonne idée à mon avis ? Parce que plus vous gardez un salarié « âgé » dans l'entreprise, plus il continue de cotiser.
- Donc ça fait des recettes en plus.
- Bien sûr.
- Les caisses de retraite.
- Et moins il va rapidement à la retraite, même s'il a une petite prime pour rester dans son travail, plus c'est des économies pour l'État et pour les caisses de retraite.
- Alors, où est-ce que ça bloque ? Ça bloque sur la fameuse décote.
- Voilà.
- 66 ans, l'âge de départ sans décote.
- Voilà.
- Là, ça bloque.
- Alors, ça bloque.
- Pour l'instant, Cyril Chabanier va vous le confirmer ou pas tout à l'heure, mais là, il n'y a pas d'accord entre la CPME, le MEDEF et les organisations syndicales de salariés.
- Le MEDEF n'en veut pas.
- Et puis, peut-être aussi, sujet intéressant, parce que Marie-Lise Léon avait ouvert la porte, vous savez, à la capitalisation en complément de la répartition.
- Écoutez, je crois comprendre, mais là aussi, ça mérite que le président de la CFTC vous le confirme ou pas, je crois comprendre que maintenant, c'est le MEDEF, c'est le patronat qui ne veut plus entendre parler de capitalisation.
- Si, parce qu'il faut amorcer la pompe et il faudrait que les patrons mettent un peu d'argent dans le système.
- Et là, visiblement, ça serait plutôt eux qui bloqueraient.
- Donc, vous voyez, la fumée blanche, elle n'est pas blanche.
- C'est vraiment français tout ça.
- Elle n'est pas grise, elle n'est pas noire.
- Donc, on attend le 20.
- Le 3 juin ? Vous allez dormir d'ici à Jean-Baptiste ? Oui, oui, ça, ne vous inquiétez pas, je vais même très bien dormir.
-...
Transcription générée par IA