Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Éric Revelle, bonjour Éric.
- Bonjour Jean-Jacques, bonjour à tous.
- Cette semaine est importante, pourquoi ? Eh bien parce que le fameux conclave des retraites voulu par François Bayrou s'achève demain, fin demain.
- Où en sont les partenaires sociaux ? Sont-ils proches d'un accord syndicat patronat et salariés ? Fin du conclave sur les retraites, normalement demain.
- Mais on n'exclut pas le fait que ça puisse durer 2-3 jours de plus en réalité.
- Bon, on en est là.
- Alors, on en est où ? Bon, François Bayrou, je ne sais pas si vous avez lu son interview dans la Tribune dimanche.
- Oui, je l'ai lu.
- Bon, se montre plutôt optimiste.
- Il dit que, bon, même si la CGT...
- Mais c'est un perpétuel optimiste lui.
- Même si la CGT, même si FO ne participe plus aux discussions, il dit qu'un accord peut être trouvé.
- Alors pas un accord sur la remise en cause de la réforme des retraites.
- On partira bien pour ce qui arrive.
- À 64 ans.
- L'âge légal ne bouge pas.
- Voilà.
- Mais il se dit plutôt optimiste sur d'autres sujets.
- Parce que les partenaires sociaux discutent principalement de 3 sujets.
- La pénibilité, les carrières longues et l'emploi des seniors.
- Alors, les carrières longues, on en a déjà beaucoup parlé.
- La pénibilité, c'est le cheval de bataille de la CFDT.
- Exactement.
- Qui se bat pour que la pénibilité au travail soit mieux reconnue.
- Et l'emploi des seniors.
- Alors, là, pour les seniors, de plus de 50 ans, c'est ça.
- Oui, oui.
- C'est ça.
- Une prime serait en discussion.
- Alors, expliquez-nous.
- Alors, c'est sur la table.
- C'est sur la table.
- D'abord, un petit constat, Jean-Jacques.
- Il faut savoir qu'on n'est vraiment pas très bien noté dans ce qu'on appelle l'employabilité des seniors.
- C'est-à-dire qu'en France, par rapport à d'autres pays développés comme nous, on vire plutôt les seniors plus tôt que dans d'autres pays.
- Par exemple, il n'y a plus que 58% des seniors dans notre pays qui sont encore au travail passé cet âge de 50 ans.
- Alors que dans d'autres pays, c'est plutôt 64%.
- Alors, pourquoi c'est important ? De maintenir les seniors.
- Bon, c'est important culturellement.
- Quand vous avez l'expérience d'une entreprise, vous pouvez se transmettre.
- Mais c'est aussi important parce que plus vous maintenez dans l'emploi les seniors, plus les cotisations sur salaire continuent d'être perçues et donc plus vous alimentez les caisses du système par répartition.
- Donc, aujourd'hui, il y a une prime d'embauche.
- Si vous embauchez un senior, les entreprises touchent de l'argent.
- Mais pour les maintenir dans l'emploi, justement, il y a une prime qui est réjustifiée.
- Oui.
- Jusqu'à 800 euros dans le privé qui seraient donnés, qui seraient versés aux seniors pour qu'ils restent le plus longtemps possible.
- 800 euros par an ou ? 800 euros par mois.
- Par mois ? Oui.
- 800 euros par mois pour qu'ils restent, pour qu'ils continuent à travailler un peu plus longtemps.
- Je ne vous cache pas que c'est un peu flou.
- Oui, c'est encore un peu flou.
- On part de 800 jusqu'à 800 euros.
- Jusqu'à 800 euros dans le privé pour que le senior se maintienne dans l'emploi.
- Alors, est-ce que cette prime va être accordée ? Je n'en sais rien.
- Est-ce qu'elle sera ? En deçà des 800 euros, sans doute.
- Quels sont les contours de cette prime ? On ne sait pas.
- Oui, les cotisations, peut-être exonérées, enfin, je ne sais pas.
- C'est important parce qu'encore une fois, plus vous maintenez dans l'emploi les seniors, plus les cotisations sont versées.
- Et plus les cotisations sont versées, plus le système reste plus ou moins équilibré.
- Alors, d'un côté, on aurait la pénibilité, c'est-à-dire que ceux qui ont eu un travail pénible pourraient partir plus tôt.
- Et de l'autre côté, on aurait une prime versée aux seniors pour ceux qui ont envie de travailler plus longtemps.
- Ça ne me paraît pas complètement idiot.
- Parce que certains ont envie de continuer à travailler.
- Oui, mais cette prime va être versée par l'État, j'imagine ? Ah, je ne sais pas.
- Mais vous non plus ? Non.
- Est-ce qu'elle va être versée par l'État ? Et si elle est...
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