Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Éric Revelle, si nous parlions de la SNCF et de la concurrence, la SNCF face à la concurrence, parce que Trenitalia va proposer un TGV Paris-Marseille, quand ? À la fin de la semaine ? À la fin de la semaine. Alors déjà, Trenitalia dont vous parlez, il faisait déjà Paris-Lyon depuis 2020.
- Mais là, il va y avoir une nouvelle ouverture à la concurrence qui est une ligne extrêmement fréquentée, extrêmement rentable. Vrai sujet pour le TGV en France, puisqu'il n'y a qu'un tiers des lignes de TGV qui sont rentables.
- Un tiers seulement, oui. Parce qu'on a construit plein de gares de TGV, Jean-Jacques, pour faire plaisir aux élus, aux patrons du département local, aux collectivités locales.
- Donc en gros, c'est tout l'équilibre financier des TGV qui risque d'être modifié.
- Et donc, par voie de conséquence, celui de la SNCF.
- Et la SNCF qui s'inquiète, pourquoi ? Elle s'inquiète parce que son équilibre financier risque d'être modifié.
- Les syndicats s'inquiètent aussi. Mais alors, je vais vous dire une chose.
- Les syndicats, et leur jusque boutisme corporatiste, avec des augmentations de salaires, ils voient évidemment d'un mauvais oeil la concurrence arriver.
- Je ne suis pas sûr que les clients, eux, vont dire la même chose.
- Il faut rappeler quand même une chose, c'est que le TGV, ce n'est pas un service public.
- Depuis la concurrence bruxelloise, c'est ouvert à la concurrence.
- Le TGV ne reçoit pas de subvention.
- Donc les lignes qui sont déficitaires, elles sont peut-être en grand danger.
- Et ça risque de modifier toute la carte du rail en France.
- Autre chose. Le gouvernement réfléchit à rogner sur le crédit d'impôt emploi à domicile.
- Oui. Alors le gouvernement réfléchit beaucoup, puisque Bayrou a promis 40 milliards d'euros d'économie.
- Donc les crédits d'impôt, tout confondu, jardinage, soutien scolaire, bricolage, emploi à domicile, tout ça, c'est 7 milliards d'euros. Ça bénéficie à 4 millions de ménages dans le pays.
- Alors sur quoi va rogner le gouvernement ? Amélie de Montchalin, la ministre du Budget, est montée au créneau pour dire « on réfléchit ».
- Alors quand vous supprimez une niche fiscale...
- Pas sur les gardes d'enfants.
- Voilà. A priori.
- Les personnes âgées.
- A priori. Mais quand on supprime une niche fiscale, Jean-Jacques, est-ce que c'est une augmentation d'impôts ? Eh oui.
- Eh oui. C'est une augmentation d'impôts.
- Donc ça veut dire quand même qu'on dépit de la promesse du gouvernement de ne pas augmenter les impôts.
- Si vous supprimez des niches fiscales qui bénéficient à des foyers et pas forcément les plus riches, vous allez augmenter les impôts.
- Puis deux sujets. Il y a quand même des cotisations qui sont prélevées là-dessus.
- Donc OK, l'État va économiser peut-être en rognant sur les crédits d'impôts.
- Mais combien il va perdre en cotisations sociales ? Et puis attendez. Dernière question.
- Est-ce qu'en supprimant ces niches fiscales et ces crédits d'impôts dans des secteurs particuliers, c'est pas tranché ? Le gouvernement va pas finalement encourager le paiement en liquide, le paiement au black ? Évidemment.
- Bonne question. Nous suivrons. C'est heure 31.
- .
Transcription générée par IA