Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Bien, Éric Revelle, chose promise.
- Ça sent bon dans le Roquefort, non ? Ça sent bon. Moi, j'adore le Roquefort.
- J'adore, j'adore.
- Le Roquefort a célébré les 100 ans de son appel à Sion.
- Oui, absolument.
- Mais, on en vend moins.
- Oui, on en mange moins.
- Donc la fête, je sais que vous connaissez le village, Jean-Jacques.
- C'était à Roquefort-sur-Soulezon.
- Oui, je connais le village.
- Quel bastion du Roquefort.
- En gros village, d'ailleurs, je connais les caves aussi de Roquefort.
- Alors, c'est une histoire incroyable, celle du Roquefort.
- La légende veut qu'un berger, dans la grotte de Combalou, ait laissé un morceau de pain dans une grotte.
- Et évidemment, la moisissure noble, verte, a colonisé ensuite le pain.
- Et puis, le lait caillé de brebis serait né le Roquefort comme cela.
- Je vous le disais, on parle du Roquefort depuis le XIe siècle.
- Vous voyez, c'est un vieux fromage.
- Et Diderot, l'un des philosophes des Lumières, disait « C'est le roi des fromages ».
- Alors, c'est aussi une affaire de business.
- Oui, maintenant, oui.
- Il y a 7 caves.
- Bon, les marques les plus connues, on les connaît.
- Rical, Papillon, Société, etc.
- Mais en réalité, la production de Roquefort, maintenant, elle est aux mains de groupes industriels, Jean-Jacques.
- Lactalis, Sovencia, Sodial.
- C'est pas rien, la production de Roquefort.
- C'est quand même un fleuron patrimonial, mais c'est aussi un fleuron économique.
- 700 à 750 millions d'euros du chiffre d'affaires par an.
- Et puis, ça va vous parler, parce qu'on parlait de Trump, il y a quelques instants, tous les deux, hors antenne.
- 28% de la production de Roquefort, c'est pour l'étranger.
- Et notamment, pour son premier marché hors d'Europe, qui est le marché américain.
- Mais Trump menace aussi de mettre des droits de douane sur notre Roquefort.
- Touche pas à notre Roquefort, Donald Trump.
- Non, ça, on est bien d'accord.
- La production régresse, tout de même, depuis quelques années.
- Oui, alors, elle régresse.
- En fait, on était, je vais vous donner un chiffre, on était à 18 000 tonnes il y a 15 ans, 20 ans.
- On est autour de 14 000 tonnes aujourd'hui.
- On a perdu 4 000 tonnes.
- Mais on a perdu aussi des éleveurs, Jean-Jacques.
- Il y avait 4 000 éleveurs de brebis dans les années 80 pour faire ce fameux Roquefort.
- Il en resterait aujourd'hui 1 300.
- Le cheptel global...
- Alors, il faut savoir que c'est sur le Larzac.
- Oui, c'est sur le Larzac.
- Le contrefort du Larzac, et même du Larzac.
- Puisque le lait vient du Larzac.
- Le lait brebis vient du Larzac, mais pas que.
- Eh oui, c'est ça.
- Il vient d'ailleurs, maintenant.
- Il vient d'ailleurs, de France, paraît-il, et d'ailleurs, paraît-il aussi, de l'étranger.
- Bon, il y a quand même 630 000 brebis qui font du Roquefort en France.
- Alors, vous avez raison, la consommation baisse.
- Bon, il y a une évolution des goûts.
- Il y a une concurrence accrue.
- Il y a plein de fromages, entre guillemets, même si le goût est inimitable du Roquefort, je le redis.
- Mais il y a plein de fromages qui arrivent sur le marché, qui sont pâte molle, pâte dure.
- Des bleus, des bleus.
- De toutes sortes.
- Et puis aussi, un changement d'habitude alimentaire, voire même, quand même, une question, j'allais dire, écologique.
- Vous vous souvenez de ce qui s'était passé sur le comté, où un écologiste avait dit « Il faut arrêter de produire du comté parce que les vaches polluent le sol ».
- N'importe quoi.
- Ben, il y a le même débat sur les brebis, ici.
- Il y a le même débat.
- Il y a des écolos qui nous disent « Attention, les nappes phréatiques... » C'est pourtant sur le Larzac qu'ils sont tous écolos.
- Ben ouais, ben c'est pas les mêmes.
- C'est pas José Beauvais qui vous dirait ça, quand même.
- Ben non, non, je connais bien José.
- Alors lui, il défend ardemment le Roquefort et les brebis du Larzac.
- Allez, une petite tranche, Jean-Jacques.
- Oui, moi, c'est bon, le matin.
- Non, non, mais c'est bon.
- C'est vrai que la chef pâtissière, comment s'appelle-t-elle ? Nina.
- Oui.
- Comment s'appelle cette grande chef pâtissière, dont...
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