Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Éric Revelle, bonjour Éric.
- Jean-Jacques, bonjour, bonjour à tous.
- Alors, de moins en moins d'agences bancaires.
- Ben oui, ben oui, ben oui, je vais vous donner quelques chiffres.
- C'est absolument incroyable ce qui se passe dans ce pays.
- Je regardais, entre 2010 et 2020, on a perdu presque 4000 agences.
- 4000 agences ont fermé en France.
- Alors, toutes marques bancaires confondues.
- Ça, c'était pour la décennie.
- Sur les 5 dernières années, 2020-2025, on va en perdre autant.
- C'est-à-dire qu'en 15 ans, la France aura perdu pratiquement 7000 agences bancaires qui ont mis la clé sous la porte.
- Je regardais, alors un peu partout en France, dans les petites villes, alors vous avez le réseau crédit du Nord Société Générale, par exemple, qui ont mutualisé leurs forces.
- Ils prévoient 650 fermetures d'agences d'ici 2025.
- BNP Bariba, c'est 50 agences.
- Donc, vous avez raison, ça pose un problème de désertification.
- Il n'y a pas que la désertification médicale, il y a aussi celle-là, parce que trouver du cash, c'est important.
- Aller voir son conseiller, c'est important.
- Mais évidemment, encore une fois, les victimes seront les petites villes et les campagnes.
- De moins en moins d'agences bancaires, c'est autant de distributeurs de billets qui vont disparaître.
- Oui, c'est ça, c'est les fameux DAB, les distributeurs automatiques de billets.
- Si vous fermez une agence, souvent, devant l'agence, il y a quoi ? Il y a un distributeur automatique de billets.
- Ça veut dire que pour ces populations dans les territoires, dans les provinces, dans les petites villes, Jacques, elles vont avoir de plus en plus de difficultés à avoir accès aux espèces.
- Et ça va poser un problème aux particuliers, aux personnes les plus âgées, les plus fragiles, aux petits commerces.
- Et tout ça, ça va favoriser quoi, en réalité ? Alors, je ne dis pas qu'il y a un lien effectif, mais ça va favoriser le paiement numérique, en réalité.
- Évidemment, ça coûte moins cher.
- Ça coûte moins cher pour les banquiers, qui pourtant font des bénéfices.
- J'ai vu les chiffres.
- Bon, le paiement.
- Le paiement en liquide est condamné, alors.
- Alors, c'est la question qu'on peut se poser.
- C'est le début de la condamnation du paiement en liquide.
- Regardez, fermeture des agences, j'en parlais.
- Moins de distributeurs automatiques de billets.
- L'intelligence artificielle partout.
- Le paiement numérique qui se développe, oui, à terme, le cash va sans doute disparaître.
- Parlez-nous de la Suède.
- Alors, oui, parce qu'il y a des pays qui envisagent qu'il n'y ait plus de cash.
- La Chine, déjà. La Chine.
- La Chine.
- Je regardais deux grosses applications de paiement numérique.
- Oui, de Chalper.
- Et Alipay, ça s'appelle.
- Déjà, la numérisation en Chine est partout.
- Et la Suède, vous en parliez.
- Eh bien, écoutez, la Suède envisage une société sans cash en 2030.
- C'est pour demain.
- On est en 2027, dans 5 ans.
- Oui, c'est ce que dit le gouvernement suédois.
- Donc, ça veut dire que la fermeture des agences bancaires, c'est peut-être la fin programmée de la distribution de billets, donc du paiement en liquide, ce qui va poser des problèmes considérables.
- Mais ce serait catastrophique.
- Enfin, bon, on ne va pas jouer les anciens combattants, mais ce serait catastrophique.
- Je ne sais pas ce que vous en pensez.
- 0, 826, 300, 300, évidemment, vous en parlez.
- Et vous en parlez entre vous.
- Et vous en parlez avec nous.
- Il est 7h29.
- Vous êtes sur l'antenne de Sud Radio.
- .
Transcription générée par IA