Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
- Sud Radio, les clés d'une vie, celle de mon invité.
- Depuis un demi-siècle, vous êtes l'homme de l'ombre qui a permis à bien des chanteurs et des humoristes de se faire une place au soleil.
- Vous avez été typographe avant d'imprimer votre propre marque.
- Bonjour Gilles Bercouillier.
- Bonjour Jacques.
- Alors, 50 ans de carrière de production, on connaît votre nom puisque dès qu'on voit un spectacle il y a écrit Gilles Bercouillier Productions.
- Mais vous êtes un homme de l'ombre, vous n'avez pas beaucoup parlé.
- Non, je suis plutôt discret.
- Je laisse la place aux artistes.
- Aujourd'hui, c'est vous qui allez parler puisqu'on va évoquer votre parcours à travers des dates clés à l'occasion de ces 50 ans de carrière.
- Et la première date que j'ai trouvée, c'est le 28 mars 1975.
- Ça vous dit quelque chose ? Oui, effectivement, le 28 mars 1975, c'est le premier spectacle que j'ai organisé.
- Et j'ai fêté les 50 ans le 28 mars 2025 à Rouen où j'ai fait le premier spectacle.
- Où ça a commencé.
- Et ça a commencé avec ce chanteur qui, cette année-là, interprétait ce titre.
- Une chanson de Johnny a enregistré à Memphis et c'est la première fois qu'on sortait cette année-là un coffret reprenant 10 albums de Johnny, ce qui s'est fait depuis.
- Et c'est vrai que ce spectacle, je crois que c'était à Rouen, au Parc des Expositions, il avait eu des moments difficiles.
- Johnny, il se remettait à peine du Johnny Syracuse qu'il lui avait coûté une fortune.
- Oui, c'était l'après Johnny Syracuse et même, il annonçait vouloir se retirer, partir aux Etats-Unis.
- C'était presque une tournée d'adieu.
- Et on avait pensé à lui.
- Parce qu'en fait, à l'origine, moi, comme vous l'avez rappelé, moi, j'étais un primeur typographe.
- Et quand on s'est lancé dans cette aventure, on était trois.
- Il y avait Annette Camus, qui était ma compagne, et Jean-Claude Camus, qui était son frère.
- Et après, on s'est associés, on a fait Camus Coulier, etc.
- Il se trouve que Jean-Claude Camus, je crois, avait créé un restaurant qui ne marchait pas.
- Oui, c'est-à-dire que moi, j'étais un primeur, donc je gagnais 2000 francs par mois.
- Et lui, Annette et Jean-Claude, ils sortaient d'une expérience un peu malheureuse dans la restauration.
- Donc on s'est dit, il faut faire quelque chose.
- Et donc, on a pensé à organiser des spectacles.
- Je crois que c'était l'époque où les balles du samedi soir fleurissaient.
- Oui, absolument.
- On s'est fait la main, justement, sur quelques balles dans la région de Rouen, en Seine-Maritime, dans l'heure.
- Et donc, après ces balles...
- Parce qu'à l'époque, on faisait des balles et au milieu du bal, à minuit, il y avait un chanteur qui venait.
- Alors, à l'époque, c'était Santiana, qui vient de disparaître, malheureusement, il y a peu de temps.
- C'était Dave, il y avait des artistes comme ça, Frédéric François.
- Et donc, on a commencé par ça.
- Et puis, le premier vrai spectacle, c'était comme vous l'avez dit, sous Chapiteau, au Parc des Expositions, et c'était avec John Hallyday.
- Et comment l'avoir convaincu, Johnny, de venir faire ce spectacle ? Parce que Jean-Claude, il avait gardé quelques relations à Paris et une de ces relations nous a mis en contact avec le manager de Johnny à l'époque.
- Et c'est comme ça que ça s'est fait.
- Et c'était un risque, quand même, parce que financièrement, ça coûtait cher.
- Oui, ça coûtait cher, mais Johnny, ça faisait plusieurs années qu'il n'était pas passé à Rouen.
- Et Rouen, c'est une grande ville, mais c'est surtout une grande métropole.
- Il y a 500 000 habitants et on avait fait plus de 5000 personnes dans ce Chapiteau.
- Donc, quand on a vu ça, on a continué. Après, on a acheté d'autres spectacles, d'autres artistes à d'autres producteurs.
- Et c'est comme ça que ça s'est développé.
- Mais comment est née l'idée, au départ, de vous lancer, Gilbert Coulier, dans ce métier ? Parce que Jean-Claude avait déjà été un peu dans ce métier. Il avait été secrétaire d'artiste quelques années auparavant.
- Et donc, il avait gardé quelques contacts.
- Et finalement, c'était naturel de faire ça. Moi, je...
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