Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, curieux comme Rémi, Rémi André.
- Bonjour Rémi André.
- Bonjour Benjamin.
- Quand deux satellites jouent à la roulette russe, ça donne une collision évitée, Rémi, de justesse.
- Le 9 décembre dernier, à 560 km d'altitude, un satellite Starlink et un engin chinois tout juste lancé ont frôlé la catastrophe.
- Ils ne se sont évités que de 200 mètres.
- Rémi, que s'est-il passé précisément ce 9 décembre au-dessus de nos têtes ? Un satellite de la constellation Starlink, le Starlink 6079, a failli entrer en collision avec un satellite chinois fraîchement déployé par une fusée Kinetika 1.
- Selon SpaceX, aucune donnée de trajectoire n'a été partagée par l'opérateur chinois avant ou après le lancement, rendant impossible une manœuvre d'évitement coordonnée.
- Le système autonome de Starlink a finalement permis d'esquiver l'obstacle in extremis, mais l'incident a mis en lumière les lacunes de la coordination internationale.
- La Chine, via CES Space, a répondu que ces systèmes de surveillance au sol avaient été utilisés, mais que l'incident s'est produit 48 heures après la séparation du satellite, une période où la responsabilité devient floue.
- Un petit problème de communication. Quelles sont les conséquences d'un tel choc, Rémi ? Une collision à 560 km d'altitude où les objets se déplacent à près de 8 km par seconde aurait généré des milliers de débris par une réaction en chaîne.
- Chacun de ces débris aurait été capable de détruire d'autres satellites ou de menacer la Station Spatiale Internationale.
- Ce scénario, connu sous le nom de syndrome de Kessler, pourrait rendre certaines orbites impraticables pour des décennies, perturbant les communications, la navigation et même les missions scientifiques.
- En 2025, avec plus de 13 000 satellites en orbite, le risque n'a jamais été aussi élevé et chaque incident aggrave la situation.
- C'est très inquiétant, mais alors pourquoi les agences ne communiquent-elles pas mieux entre elles ? Malgré les protocoles existants, la communication entre opérateurs reste souvent insuffisante.
- En effet, l'absence d'autorité globale pour réguler le trafic spatial, à l'image du contrôle aérien, complique la situation.
- Pourtant, des initiatives comme l'IADC, le Comité Interagence de Coordination des Débris Spatiaux, ou l'EUSST, le Système Européen de Surveillance, montrent que la coopération est possible.
- L'orbite terrestre basse.
- Et devenu un terrain de jeu où se croisent ambitions technologiques et improvisations.
- Si les satellites continuent de se multiplier sans règles claires, le scénario d'un billard cosmique pourrait bien se réaliser.
- Pourtant, chaque incident évité, chaque dialogue entamé entre agences, est un pas vers une gestion plus responsable de l'espace.
- Alors, quand vous regarderez votre série préférée en streaming, souvenez-vous que quelque part là-haut, des milliers de satellites dansent une valse périlleuse.
- Et c'est à nous, humains, de...
- de leur donner une partition plus harmonieuse.
- Et ben voilà, pour l'image, effectivement, toute musicale.
- Merci beaucoup, Rémi-André.
- À l'issue de Radio 6h21, on reste ensemble dans un instant.
- Tenez, on va vous donner déjà les tendances d'écho pour l'année 2026 avec Sandrine Debrine, qui va nous expliquer, par exemple, ce que c'est que la néo-décho.
- À tout de suite.
- .
Transcription générée par IA