single.php

Au PS comme chez les Républicains, le changement de nom n'est pas la solution miracle

Jean-Christophe Cambadélis a tout compris à la défaite du Parti socialiste à la présidentielle et propose de changer le nom du parti. Une solution classique, mais rarement suffisante.

Changer tout, c’était une très belle chanson de Michel Jonasz. C'est aussi le projet de Jean-Christophe Cambadélis au Parti socialiste. En écho, Jean-François Copé, du côté des Républicains, veut lui aussi "tout changer du sol au plafond".

Pour rester sur le Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis dit qu'il faut "se refonder, se reformuler, se restructurer, il faut une continuité, mais il faut incarner, faire vivre les mouvements associatifs, être en interaction avec la société civile, aborder la nouvelle période sans tabou et trouver une nouvelle formule d’agrégat politique".

Ça ne veut pas dire grand-chose, mais ça part certainement d’une très bonne intention.

Il veut aussi changer le nom du parti. Un grand classique quand on ne sait plus quoi faire et qu’on a perdu les élections. L’UMP l’a fait et ça a quand même conduit la droite dans le décor. Les Gaullistes, les Centristes, l’ont fait plusieurs fois. À part les communistes et Lutte Ouvrière, tout le monde a cédé, à un moment donné, à cette spécificité française.

Pour l’anecdote, quand Manuel Valls avait parlé de changer le nom du PS, avant la victoire de Hollande en 2012, il s’était fait taper sur les doigts par Martine Aubry et… par Jean-Christophe Cambadélis.

Les grands partis nous font le coup depuis 30 ans et ils devraient se poser des questions. S’ils ont été renvoyés dans leurs foyers au soir du premier tour, c’est que leurs politiques ont échoué et qu’ils n’ont plus rien à dire, plus de cap à offrir aux Français.

Et ça, Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen et Emmanuel Macron l’avaient bien compris. Pour remédier à tout ces problèmes, le changement de nom ne va certainement pas suffire.

L'info en continu
09H
08H
07H
01H
22H
Revenir
au direct

À Suivre
/