Invité de l'émission Territoires d'Infos sur Sud Radio et Public Sénat, en direct du salon de l'agriculture, Florian Philippot a évoqué l'accueil mouvementé réservé au président de la République François Hollande samedi, lors de l'inauguration."On ne saccage pas, évidemment. Mais je remarque que l'indignation est forte quand un stand du ministère de l'Agriculture est dévasté, elle est beaucoup moins forte quand il s'agit de constater que des agricultures se suicident chaque jour en France, que des agriculteurs n'arrivent plus à vivre décemment que des exploitations mettent la clé sous la porte tous les jours, a expliqué le vice-président du Front national. Il faut comprendre la colère, ça ne justifie pas la violence, mais il faut la comprendre. Se focaliser sur ce genre d'événements et oublier ce qui se passe, la crise de la ruralité dans notre pays, c'est passer à côté des choses."Interrogé sur les solutions à apporter à la crise agricole, Florian Philippot aimerait "récupérer des marges de manoeuvre" par rapport à l'Union européenne : "J'aimerais qu'on puisse mettre en place un patriotisme agricole et alimentaire. J'aimerais que l'argent aille directement aux agriculteurs, aux exploitations qui en ont besoin et qu'on puisse maintenir un certain modèle, qui est un modèle plus sain, un modèle où la petite exploitation n'est pas forcée de disparaître. Où le modèle, ce ne sera pas forcément la ferme des 1000 vaches, la malbouffe, ce qu'on nous prépare avec le traité transatlantique. Mais ça suppose qu'on en ait les compétences."Regardez l'interview de Florian Philippot, vice-président du Front national et député européen, invité de Territoires d'Infos sur Sud Radio et Public Sénat, en direct du salon de l'agriculture.
Florian Philippot pour "un patriotisme agricole et alimentaire"
Par Jérémy Jeantet
Le vice-président du Front national, en direct du salon de l'agriculture, a plaidé pour "un modèle plus sain, où la petite exploitation n'est pas forcée de disparaître".