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Stanislas Guerini : "Je ne veux pas dire que les gilets jaunes' sont antisémites"

Par La Rédaction

Stanislas Guerini, délégué général d'En marche et député de Paris, était l’invité politique de Patrick Roger le 12 février 2019 sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h40.

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Stanislas Guerini, interviewé par Patrick Roger sur Sud Radio le 3 avril à 7h40.

"Faut-il lever l'anonymat sur Internet ?", a demandé Patrick Roger à Stanislas Guerini, délégué général d'En marche et député de Paris. "Je ne crois pas, ce serait un recul, d’une certaine manière. Dans de nombreuses démocraties, il y a aussi besoin que l’anonymat existe, quand on veut lutter contre un pouvoir en place, s'opposer en tant que citoyen. La France, heureusement, est une démocratie. Maintenant, il faut mieux réguler Internet. Je crois que Mounir Mahjoubi présentera cette semaine un plan de lutte contre le cyber-harcèlement. Nous avons déjà pris des mesures dans la loi Schiappa à l’Assemblée nationale pour lutter contre le harcèlement de masse. Mais je ne suis pas sûr que la levée de l’anonymat soit l’alpha et l’omega de ces mesures-là."

"C’est une réponse de société qu’il faut apporter face à cette dérive folle"

Quel regard porte-t-il sur la vague d'antisémitisme qui touche actuellement la France ? "On ne doit jamais reculer d’un centimètre face à cela. Voir 'juden' écrit sur une boutique, ça rappelle l’Allemagne nazie. Il faut lutter pied à pied contre les idées antisémites. C’est une réponse de société qu’il faut apporter face à cette dérive folle."

"Attention, précise le député de Paris, je ne veux pas dire que les 'gilets jaunes' sont antisémites, le raccourci est trop rapide. Qu’il y ait des dérives extrémistes dans ces rangs-là, c’est possible. Il y a dans ce mouvement  une frange qui s’est radicalisée, qui veut faire tomber le pouvoir en place. Je crois que la majeure partie des gens qui ont participé à ce mouvement l'ont fait avec sincérité sur des motivation sociales. Faisons attention à ce que ce mouvement ne dérive pas".

Le permis de conduire sera-t-il bientôt obtensible dès 17 ans ? "J'y suis favorable, affirme Stanislas Guerini, qu'on renforce au collège l’apprentissage du code, alors que l'on peut conduire des trottinettes électriques et des scooters sans permis. Il faut pouvoir passer son code au moment du service national universel. Il faut favoriser la conduite accompagnée, qui permet de meilleurs résultats en termes de sécurité routière. Si on la développe, on limite les accidents sur la route. On veut aussi développer le pool de formateurs pour accompagner les jeunes. C’est un enjeu de mobilité essentiel, dans les zones rurales par exemple, pour trouver un job, faire son apprentissage...".

Quid de la taxe carbone, au passage ? "Je suis favorable à ce qu’on n’abandonne pas la transition écologique. La crise des 'gilets jaunes' est née de cette question-là. Nous avons compris qu'il fallait accompagner de façon plus ciblée. Je considère même qu'il y a des personnes à qui il faut payer un véhicule électrique. Les entreprises commencent à avoir des flottes qui arrivent en fin de location. Pour certaines personnes, quelques milliers d’euros, c’est trop."

Le grand débat national va-t-il aboutir sur un référendum ? "Je ne sais pas le dire, affirme le délégué général d'En marche. La question est réductrice, toutes les réponses ne tiendront pas dans un référendum. En sortant du grand débat, il faudra des annonces, certaines immédiates".

Et que pense-t-il du départ du bras droit d'Emmanuel Macron, Ismaël Emelien ? "Il ne va pas partir très loin ! Il a écrit un livre, une pierre utile, sur le progressisme. On dit qu'il n'y a pas d’idéologie dans le macronisme. C’est faux. En tant que conseiller, il ne parlait pas mais là, il va défendre ses idées à sa juste place." Pour Stanislas Guerini, ce départ était prévu de longue date et n'est pas lié à l'affaire Benalla.

 

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