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Stéphane Diagana : "Bardet risque de perdre beaucoup en attaquant de loin"

Par Benjamin Jeanjean

Ancien double champion du monde du 400m haies, Stéphane Diagana était l’invité du Grand Matin Été sur Sud Radio ce jeudi. Cycliste amateur, il a notamment parcouru ce dimanche l’étape qu’affrontent les coureurs du Tour de France aujourd’hui.

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De la piste en tartan à l’asphalte de la route, il n’y a qu’un pas que Stéphane Diagana a allègrement franchi depuis plusieurs années. Celui qui fut champion du monde d’athlétisme du 400m haies en 1997 et 2003 est en effet aujourd’hui un cycliste amateur chevronné. C’est à ce titre qu’il a participé dimanche dernier à L’Étape du Tour, lors de laquelle près de 15 000 amateurs ont parcouru la même étape que celle que parcourront les coureurs du Tour de France ce jeudi. Invité du Grand Matin Été sur Sud Radio, il nous livre ses impressions.

"Ça va être très sélectif"

"Nous, on n’a parcouru qu’une étape. Pour les coureurs, elle arrive en bout de troisième semaine, avec l’étape d’hier qui a déjà été assez monstrueuse. Ce qui est particulier dans cette étape, c’est que le dénivelé arrive en fin d’étape. Vous avez déjà 130-140 kilomètres dans les jambes quand vous attaquez le premier gros dénivelé, le col de Vars, mais il y a déjà du dénivelé avant avec la côte des Demoiselles coiffées et un parcours un peu cassant, où il faut rouler assez dans la vallée le long de l’Ubaye. On a eu de la chance d’avoir du vent dans le dos, mais il paraît que ce n’est pas toujours le cas… Ça va être très sélectif à mon avis", assure-t-il.

"Les fins de cols sont vraiment très très difficiles"

Pour l’ancien athlète, une telle étape demande forcément un entraînement soutenu, même sans objectif de temps précis. "Si on ne s’y prépare pas, on n’arrive pas au bout. Il faut rouler un minimum. Je fais partie de ceux qui ne roulent pas beaucoup par manque de temps, mais je fais à peu près 6500 kilomètres à l’année. La plupart font 12 000, 15000, même les amateurs. Courir un peu à côté aide forcément, mais il faut se préparer, s’habituer à ces dénivelés et ces altitudes. Les fins de cols sont vraiment très très difficiles, que ce soit à Vars ou dans l’Izoard. On met tout à gauche et on regrette de ne pas avoir une dent de plus derrière !", assure-t-il.

"Je ne vois pas Bardet attaquer dans le col de Vars"

Enfin, Stéphane Diagana a évidemment eu un mot sur le Tour de France actuel, à l’heure où tous les espoirs français se portent sur Romain Bardet, qui vise le podium cette année. "On a vu hier que Romain Bardet a essayé, assez tard dans l’étape et dans le Galibier. Je pense qu’il sait qu’avec l’équipe que Christopher Froome a, ce sera difficile pour lui de partir de loin sans équipier. On risque de vivre le même scénario : je ne le vois pas attaquer dans le col de Vars. Il est peut-être un petit peu plus fort que Froome, mais il a une équipe moins solide pour la montagne et il risque de perdre beaucoup en attaquant de loin", a-t-il pronostiqué.

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