Platini règle ses comptes. Entraîné dans la spirale des scandales de la Fifa, celui à qui la présidence de l'instance dirigeante du football mondial semblait promise s'en prend à celui à qui il devait succéder, Sepp Blatter, dans un entretien accordé au quotidien Le Monde.
"C'est le plus gros égoïste que j'aie vue de ma vie, a lancé l'ancien footballeur international français. Il a toujours dit que je serais son dernier scalp. Il pensait qu'il vieillirait, finirait, mourrait, serait enterré à la Fifa, c'était son vœu. C'est quelqu'un de fascinant. Après, il ne faut pas toujours croire ce qu'il dit. Il te dira toujours ce que tu as envie d'entendre, mais c'est un animal politique exceptionnel."
Pour sa première interview publique depuis près d'un an, Michel Platini, ancien président de l'UEFA, assure que la direction de la Fifa cherchait à le faire tomber : "Ils cherchaient quelque chose pour me nuire. Les diverses instances internes de la Fifa ont été instrumentalisées par les personnes qui tiraient les ficelles. J'ai toujours vécu dans l'espoir qu'elles diraient la vérité, mais ce n'est jamais arrivé."
Le mythique numéro 10 des Bleus est toujours suspendu de toute activité liée au football, après avec perçu, en 2011, la somme de 1,8 million d'euros pour un travail de conseiller de Sepp Blatter, travail achevé en 2002 et sans trace de contrat écrit.