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Jeux Olympiques : "Le village olympique, c’est Hollywood, c’est Disney"

Par Benjamin Jeanjean

Ancien directeur de la POP (Préparation Olympique et Paralympique) et champion du monde de judo en 1987 et 1989, Fabien Canu était l’invité du Grand Matin Sud Radio ce vendredi pour évoquer le lancement des Jeux Olympique Pyeongchang et la préparation des athlètes.

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C’est parti pour les Jeux Olympiques d’hiver 2018 de Pyeongchang, en Corée du Sud. Alors que la cérémonie d’ouverture a lieu ce vendredi à midi (heure française), certaines épreuves ont d’ores et déjà commencé, mettant ainsi fin à plusieurs mois voire années de préparation pour les athlètes concernés. Double champion du monde de judo et ancien direction de la Préparation Olympique et Paralympique, Fabien Canu revient pour Sud Radio sur le cheminement vécu par les sportifs avant d’aborder une olympiade.

"La préparation olympique démarre deux ou trois années avant les Jeux, c’est un objectif qui monte en puissance. Après, à chacun son parcours : entre un Martin Fourcade et un petit jeune qui démarre, ce n’est pas tout à fait le même programme. L’essentiel est d’arriver au top de sa forme au moment des Jeux, et c’est surtout dans les deux ou trois derniers mois qu’on affine les choses et qu’on règle un peu la machine. (…) On a souvent coutume de dire que c’est dans la pré-saison que se joue vraiment la saison, notamment dans les sports fonciers mais aussi le ski alpin. Les skieurs vous diront tous que c’est dans les mois de juillet et d’août que tout se joue. C’est là où on doit pouvoir fait un énorme travail d’entraînement et de foncier qui payera en principe dans les mois qui suivent", explique-t-il.

"Le gros danger, c’est de se laisser embarquer dans l’ambiance"

Au-delà de la préparation physique, l’aspect mental occupe aujourd’hui une place tout aussi importante dans la préparation des athlètes. "La différence se fait surtout sur le mental et sur la capacité à aborder les moments difficiles car il y en a nécessairement, une saison n’est jamais régulière. Ne pas trop gamberger, savoir préparer psychologiquement le jour J, tout ça se fait aussi à l’avance et pas quand on arrive aux Jeux. C’est toute une démarche et un état d’esprit qui se travaille, et les grands champions le font pratiquement d’eux-mêmes", indique-t-il.

"Il y a deux catégories d’athlètes : ceux qui ont déjà connu les Jeux, qui savent très bien à quoi ça ressemble et les pièges à éviter, et ceux qui débarquent pour la première fois. C’est sur eux qu’il faut mettre le paquet pour les préparer. Le gros danger, c’est de se laisser embarquer dans l’ambiance. Le village olympique, c’est magnifique, c’est Hollywood, c’est Disney... À un moment donné, on ne devient plus acteur de sa performance mais on est un peu spectateur. Bien sûr qu’il faut savoir profiter de ces moments-là, mais on est aux Jeux avant tout pour sa propre performance", ajoute-t-il par ailleurs.

Réécoutez en podcast toute l’interview de Fabien Canu dans le Grand Matin Sud Radio

 

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