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MotoGP: Bastianini remporte le sprint en Thaïlande, Martin devance Bagnaia

Le leader au championnat du monde Jorge Martin a conforté son avance sur son poursuivant Francesco Bagnaia, samedi, à l'issue de la course sprint du Grand Prix de Thaïlande, antépénultième manche de la saison, remportée par Enea Bastianini.

Lillian SUWANRUMPHA - AFP

Le leader au championnat du monde Jorge Martin a conforté son avance sur son poursuivant Francesco Bagnaia, samedi, à l'issue de la course sprint du Grand Prix de Thaïlande, antépénultième manche de la saison, remportée par Enea Bastianini.

L'Espagnol (Ducati-Pramac), en quête d'une première couronne mondiale, a surmonté la chaleur et les complications d'un départ chaotique pour accrocher la deuxième place, au nez et à la barbe de l'Italien (Ducati), parti en pole position et finalement troisième.

"Martinator" compte désormais 22 points d'avance sur le double tenant du titre, qui apparaît dans une position de plus en plus inconfortable, à mesure que les occasions de rattraper son retard se raréfient.

Même en remportant toutes les courses jusqu'à la fin de saison, Bagnaia ne pourra pas dépasser Martin si celui-ci termine deuxième à chaque fois.

"Je suis sûr que cela n'arrivera pas. Il peut aussi gagner, ou terminer cinquième, ou chuter. Mais nous devons rester concentrés sur notre résultat", a réagi le Turinois.

"Aujourd'hui, je pensais être plus compétitif, mais à la fin, j'étais en difficulté. (...) Heureusement, on n'a perdu que deux points", a-t-il poursuivi.

"Pecco" a besoin d'un coup d'éclat en Thaïlande ou en Malaisie la semaine prochaine, au risque de laisser filer son rêve de triplé, que seuls Valentino Rossi et Marc Marquez ont réussi au 21e siècle.

Il ne s'est jamais imposé en trois tentatives dans la catégorie reine à Buriram, où Martin avait tout raflé l'an dernier -- ce qui lui a inspiré un nouveau surnom pour le week-end, inscrit à l'arrière de son casque: "MarTHAInator".

- Martin prend des risques -

Bousculé lors d'un départ ultra serré, Martin a joué avec les limites de la piste pour remonter sur les premiers. Dans le style agressif qui le caractérise, il n'a pas calculé au moment de dépasser Bagnaia à mi-course, alors que sa position de leader pouVait l'inciter à la prudence.

"J'essaye toujours de faire de mon mieux. Je ne suis pas stupide, je veux contrôler les risques, mais peut-être qu'aujourd'hui, j'étais un peu au-dessus de la limite", a-t-il concédé.

"Demain, je vais essayer de plus contrôler (...) Ca sera une course différente. Normalement, Pecco va s'améliorer. Je dois aussi m'améliorer", a-t-il prévenu.

Le Madrilène s'élancera dimanche (09h00 heure de Paris) de la première ligne, mais derrière son rival, qui a décroché la pole position à l'issue de qualifications qu'il a survolées, record du circuit à la clé.

Dans leur duel à suspense, qui anime la saison depuis des mois, Enea Bastianini (Ducati) s'est fait une petite place au soleil: le coéquipier de Bagnaia a remporté sa deuxième course sprint de la saison, après la Grande-Bretagne début août.

- Le "bon rythme" de Quartararo -

"J'ai peut-être fait mon meilleur premier tour en MotoGP", a-t-il lancé dans un sourire. Son décollage réussi lui a permis de mener de bout en bout.

Bastianini se bat pour la troisième place du général, face au sextuple champion du monde Marc Marquez (Ducati-Gresini) qui le remplacera l'an prochain au sein de l'écurie d'usine Ducati.

Interrogé s'il préférait terminer troisième ou empocher une nouvelle victoire, Marquez, qui possède 18 longueurs d'avance sur l'Italien, a répondu: "la victoire."

Côté français, Fabio Quartararo (Yamaha) a réussi le sixième temps des qualifications, meilleure performance de la saison égalée. Mais cela ne s'est pas traduit par des points lors du sprint, terminé à la dixième place.

"Le rythme était bon. Demain (dimanche), on peut faire entre 5 et 8", a prédit le Niçois.

Auteur d'essais qualificatifs prometteurs vendredi, Johann Zarco (Honda-LCR) s'est contenté de la 12e place du sprint. "J'ai subi les aléas de la course", a-t-il résumé. "Quand on fait les choses bien, il faut ne pas en vouloir trop, sinon on peut repartir en arrière. C'est ce qui est arrivé aujourd'hui. Ce qui veut dire que demain, on peut avoir le meilleur des compromis, et espérer faire une bonne course."

Par Alexis HONTANG / Buriram (Thaïlande) (AFP) / © 2024 AFP

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