Monaco a battu le promu Saint-Etienne (1-0), samedi au Stade Louis-II lors de la 1re journée de la Ligue 1 au terme d'une soirée dont l'assistance vidéo a été la véritable vedette tant les décisions de l'arbitre Clément Turpin ont souvent été corrigées.
L'unique but du match, inscrit d'un superbe lob par Takumi Minamino, avait d'abord été refusé pour hors-jeu avant d'être validé après appel de la VAR (28e).
Deux autres buts - un pour Monaco en première période (21e), un pour Saint-Etienne après la pause (72e) - ont d'abord été validés par l'arbitre puis annulés par la VAR.
De même, un pénalty a été accordé au Monégasque Ben Seghir (58e) avant que Clément Turpin, appelé par ses collèges de la VAR, ne sanctionne après visionnage des images une simulation du jeune milieu sur Ibrahim Sissoko.
Au total, cette première de la saison à Louis-II aura été une longue accumulation de prises de décisions aussitôt contredites. Pour autant, le spectacle n'en a pas pâti. Et malgré de trop grandes maladresses offensives et défensives, Monaco a montré un potentiel très intéressant.
Sous les yeux de son désormais très assidu président, le milliardaire russe Dmitry Rybolovlev, présent en loge avec sa fille, vice-présidente du club, Adi Hütter avait reconduit le onze de départ aligné en début de semaine lors de la victoire à Barcelone pour le Trophée Gamper (3-0).
Mais l'entraîneur et ses joueurs ont compris que la véritable compétition demandait plus d'engagement. Surtout contre des Stéphanois affamés de reconnaissance pour leur retour dans l'élite après deux saisons au purgatoire de la Ligue 2.
"Ensemble, rendons à l'ASSE ses lettres de noblesse!", lisait-on sur une banderole déployée au milieu des plus de 3.000 supporters des Verts ayant fait le déplacement, et qui ont applaudi leurs joueurs après la rencontre malgré la défaite.
- Köhn sauve Monaco -
Après l'annulation par la VAR de son premier but, à la finition d'une talonnade géniale de Breel Embolo, Takumi Minamino s'est vengé quelques instants plus tard: lancé en profondeur par Vanderson, l'attaquant japonais, parti plein axe, a lobé Gautier Larsonneur avec désinvolture (1-0, 28e). D'abord refusé par Clément Turpin, le but a, cette fois, été déclaré licite par la VAR.
Dominateur depuis le début de la rencontre mais maladroit à l'image de Folarin Balogun pourtant parfaitement décalé à deux reprises (5e et 26e), Monaco a alors logiquement pris les devants.
Cela ne signifiait pourtant pas que les hommes d'Olivier Dall'Oglio avaient jusque-là été défaillants. Mais après le but, ils ont beaucoup plus tenté. Poussés par leurs fans, et devant Ivan Gazidis, leur nouveau président, ils ont même failli égaliser.
Il a fallu que Philippe Köhn, suppléant de Radoslaw Majecki blessé, sauve Monaco en détournant une frappe d'Ibrahim Sissoko, venu récupérer le ballon dans les pieds d'un Thilo Kehrer dilettante (35e).
Après la pause, Monaco a continué à dérouler son jeu. Mais ni Minamino (51e et 71e), ni Balogun (58e) n'ont été capable de battre Larsonneur. Eliesse Ben Seghir, lui, a bien cru avoir abusé Clément Turpin. Mais aidé par ses collègues de la VAR, il est revenu sur sa décision (58e).
Comme il est revenu sur celle d'accorder le but à Sissoko, poison pour l'axe Kehrer-Salisu, alors que l'avant-centre forézien avait été idéalement servi par Zuriko Davitashvili (72e), en raison d'un hors-jeu au tout début de l'action. Saint-Etienne avait alors laissé passer sa chance. Et Monaco, malgré la fatigue, s'est offert une première victoire.
Par Christophe BELLEUDI / Monaco (AFP) / © 2024 AFP