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En Coupe du monde en Asie, Léon Marchand savoure un peu de normalité

Après des Jeux de rêve à Paris et une pression maximale, Léon Marchand dit à l'AFP "s'éclater" à la Coupe du monde en petit bassin en Asie, une compétition au prestige bien moindre dans des pays où "personne" ne le reconnaît hors de la piscine.

ANTHONY WALLACE - AFP

Après des Jeux de rêve à Paris et une pression maximale, Léon Marchand dit à l'AFP "s'éclater" à la Coupe du monde en petit bassin en Asie, une compétition au prestige bien moindre dans des pays où "personne" ne le reconnaît hors de la piscine.

Pour son retour d'une pause qu'il voulait "longue", le quadruple champion olympique a fait le choix d'une reprise en douceur dans ce format qui l'a d'abord conduit à Shanghai, en Chine, avant la Corée du Sud, où les épreuves se sont terminées samedi soir.

"Il y avait tellement de pression sur les Jeux olympiques que je pense que j'ai vraiment besoin de relâcher pour la saison qui arrive", confie le Toulousain, devenu une star mondiale grâce à ses exploits à Paris.

"Cela me fait du bien de faire des compétitions avec beaucoup moins d'enjeu", ajoute-t-il, à propos de ce tournoi particulier joué aux points sur trois étapes pour lequel il a reçu une invitation, à l'instar d'une dizaine d'autres nageurs de premier plan.

Une occasion pour le Français de 22 ans de replonger dans un climat moins bouillant et de profiter de son relatif anonymat en Asie, avant de se projeter sur les Championnats du monde à Budapest, du 10 au 15 décembre.

"Entre la Chine et la Corée (...) je peux me balader tranquille, je peux être spontané, je fais un peu ce que je veux, personne ne me reconnaît donc ça me fait du bien, ce n'est pas comme la France".

Quelques groupes de supporters tricolores étaient certes présents à Incheon pour le voir gagner toutes ses finales.

Mais il n'était finalement "pas trop sollicité", à part à la sortie de la piscine.

Même à l'intérieur, le public local était souvent bien plus bruyant à l'annonce des nageurs sud-coréens et chinois, encore plus en cas de succès, que pour lui, malgré son statut de grand champion.

Il aura fallu attendre l'arrivée de fans français survoltés pour les deux derniers jours de courses à Incheon avant d'entendre des "Allez Léon !", dans un pays où la natation est loin d'être un sport de premier plan.

- "Je m'éclate" -

Un environnement parfait, en somme, pour les à-côtés, notamment avec d'autres grands noms, habituellement ses adversaires, qu'il pouvait rencontrer pour la première hors du cadre compétitif.

"Des nageurs internationaux qui sont tous médaillés olympiques, médaillés aux Championnats du monde, rappelle-t-il, donc c'est trop bien, j'ai fait des connaissances, je me suis fait de nouveaux potes et on passe beaucoup de temps ensemble, on fait des activités, on visite, on fait les courses..."

Et de se disputer les premières places le soir, comme jeudi sur le 100 m 4 nages qu'il a remporté ex aequo avec le Suisse Noè Ponti, devant l'Italien Thomas Ceccon, l'une de ces autres stars invitées.

"Je n'attends pas grand-chose de ce que je fais en ce moment, je m'éclate, j'essaie de répéter les courses (...) ce n'est pas la même approche qu'aux Jeux donc je pense que j'en avais besoin pour me relancer".

Malgré des exigences de résultats moins élevées, il a jugé son bilan satisfaisant au terme de la deuxième étape de cette Coupe du monde, qui le conduira enfin à Singapour (31 octobre-2 novembre).

En quatre nages, le Toulousain a tout raflé, les 100, 200 et 400 m, comme à Shanghai, signant un record de France à chaque fois.

Finalement, la performance n'est jamais bien loin: "Il y a les Championnats du monde quand même en décembre, où je vais essayer de faire les meilleurs temps, essayer de m'affûter vraiment, de faire une vraie période de charge d'entraînement avant, quand je rentrerai en France (...) donc il y aura quand même de l'enjeu".

Par Theo MATTIOLO / Incheon (Corée du Sud) (AFP) / © 2024 AFP

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