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Victimes des attentats du Bataclan - "Novembre est une période extrêmement anxiogène"

Déjà quatre ans que les attentats de Paris ont eu lieu. 130 victimes et des centaines d’autres qui, si elle ne sont pas mortes le 13 novembre 2015, ont toujours du mal à se reconstruire. C’est le cas d’Arthur Dénouveaux. Rescapé du Bataclan, il a écrit l’ouvrage "Victimes, et après ?", et livre un témoignage poignant à Alexandre de Moussac de Sud Radio.

Attentats du Bataclan : déjà 4 ans...

"Le mois de novembre est une période extrêmement anxiogène"

 

Comme chaque année pour Arthur Dénouveaux, l’arrivée du mois de novembre est un moment de souffrance. "C'est une période extrêmement anxiogène confie-t-il au micro d'Alexandre de Moussac de Sud Radio. C'est, dans l'esprit je pense de toutes les victimes de ces attentats, associé à l'arrivée inéluctable du 13 novembre".
Quatre ans après les attentats, il se bat chaque jour pour éloigner les terribles souvenirs du Bataclan : "la phase de reconstruction commence à avancer explique-t-il. C'est important de comprendre qu'un attentat détruit votre vie d'avant et que vous êtes obligé de reconstruire une vie d'après. On essaie d'avancer ensemble, avec d'autres victimes, et d'avoir des idées claires pour ce qui se passe pour nous".
Et pour cela, Arthur Dénouveaux a souhaité rejoindre l’association "Life for Paris", dont il est maintenant président, et qui compte plus de 650 membres. "Quand vous avez tout perdu, vous êtes content de parler à des gens qui sont dans la même situation et qui font face aux même défis que les autres. L'idée est de créer une communauté qui va essayer de reprendre pied et essayer à la fin de se réintégrer dans la communauté nationale."

"C'est très important de pouvoir relativiser sa propre histoire avec d'autres victimes d'une autre époque"

"Des victimes continuent à se voir confirme Guillaume Denoix de Saint-Marc, président de l’association française des victimes de terrorisme, soit victimes du même attentat, soit d'attentats différents précise-t-il. C'est très important de pouvoir relativiser sa propre histoire avec d'autres victimes d'une autre époque, car on n'est pas tous au même stade d'avancement par rapport à notre histoire".
Aujourd’hui, plus de 2.600 victimes directes ou indirectes des attaques ont été prises en charge. Le Fonds de garantie précise avoir déjà versé 107 millions d’euros à plus de 2.500 personnes, un chiffre qui pourrait bientôt s’élever à 250 millions d’euros. Mais récemment, de nombreuses personnes, qui ne se considéraient jusque-là pas encore comme des victimes, ont fait le pas et se sont adressées au Fonds de garantie explique Guillaume Denoix de Saint-Marc.

 

Abdeslam "est quelqu'un qui est suffisamment déterminé, qui peut passer à l'acte, nous restons très vigilants"

Quatre ans après les attentats du 13 novembre, un homme reste muré dans le silence et concentre la colère des victimes : c’est Salah Abdeslam. Aujourd’hui incarcéré à la prison de Fleury-Mérogis, il est sous très étroite surveillance. Pour Didier Candassamy, secrétaire local FO du centre pénitentiaire, Abdeslam reste toujours une menace. "C'est quelqu'un qui est suffisamment déterminé, qui peut passer à l'acte, nous restons très vigilants".

 

 

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