Reportage Sud Radio de Clément Bargain
À 16 ans, Léa a reçu sa première dose la semaine dernière. Se faire vacciner, c’est avant tout pour elle un geste citoyen. "Vraiment, dans ma famille, on ne se pose pas trop ce genre de question quand il s'agit de vaccins, comme c'est pour immuniser tout le monde..." Solenn, 15 ans, souhaite aussi se faire vacciner le plus rapidement possible, estimant impossible de retrouver une vie normale sans vaccin:
"Si les adolescents ne se font pas vacciner, l'immunité va être impossible à atteindre."
Mais chez les adolescents, des doutes subsistent. Thibaut, 15 ans, ne souhaite pas se faire vacciner. "Pour l'instant, je ne vois pas l'intérêt chez les jeunes sachant qu'on a déjà très peu de cas graves. C'est ceux qu'on devrait vacciner en dernier, je vois pas pourquoi on s'excite sur les jeunes tout à coup, alors que tous les adultes ne sont pas vaccinés."
Faire vacciner mon fils? "Faudra me passer dessus"
Les deux parents doivent donner leur accord pour vacciner les mineurs : Thierry, père d’un ado de 13 ans, est contre : "J'ai l'impression qu'on est un peu des cobayes, c'est l'inconnu. Je sais pas... C'est mon fils, j'ai pas envie de le faire vacciner : il ne se fera pas vacciner. Tant que je serai vivant, faudra me passer dessus". Des craintes que ne partage pas sa femme Véronique, qui souhaiterait que son fils se fasse vacciner: "Je me dis qu'on ne vaccine pas autant de milliers de millions de gens en prenant des risques... Je fais confiance à la science." Selon les autorités sanitaire, pour parvenir à l'immunité de groupe, il faut vacciner 90% des 12 à 100 ans.