single.php

Va-t-on vers une privatisation des routes nationales ?

Coralie Delaume, essayiste, contributrice au magazine Marianne, était l’invitée de Patrick Roger le 21 septembre dans l’émission "C’est à la une" sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 8h10.

Le décret a été discrètement publié durant le mois d’août, mais fait parler de lui uniquement maintenant : que va-t-il changer sur les routes nationales ? Vont-elles à leur tour devenir payantes ?

 

Rallonger la durée des concessions

"C’est un classement dans la catégorie « Autoroute » des portions de routes nationales qui sont attenantes aux autoroutes déjà concédées, explique Coralie Delaume, essayiste, contributrice au magazine Marianne. On savait que cela allait arriver, car quand la loi d’orientation sur la mobilité avait été déposée en décembre dernier, des députés LREM avaient déposé des amendements en ce sens."

"En fait, les sociétés d’autoroutes le demandent depuis longtemps. Ce qu’elles souhaitent, c’est obtenir en échange de l’entretien de ces portions de routes, un allongement de la durée de ces concessions. Elles voient en arriver le terme, elles vont s’achever entre 2031 et 2034. Comme c’est très rentable, elles cherchent un moyen de les prolonger. "

 

Une surrentabilité qui se chiffre en milliards

Ces portions de routes nationales pourraient-elles devenir payantes ? "Vraisemblablement, ce serait un modèle d’adossement : les sociétés concessionnaires d’autoroutes vont entretenir ces portions de route, en mauvais état. C’était proposé dans une note interne de leur association en 2014 : prendre en charge ces portions de route en échange de quoi les concessions autoroutières seraient prolongées. Les autoroutes ne reviendraient pas entre 2031 et 2036 dans le giron de l’État."

"Elles veulent garder les autoroutes qui sont très rentables, souligne Coralie Delaume, alors même que le modèle de la concession est remis en question. Ce vendredi, un rapport sénatorial est sorti, faisant état d’une surrentabilité des concessions autoroutières. Il va y avoir 40 milliards d’euros de dividendes dans les années à venir, dont 36 milliards pour Vinci et Eiffage. Ce rapport dit que puisque ces concessions arrivent à leur terme, il ne faut plus les renouveler."

 

Cliquez ici pour écouter "C'est à la une" avec Patrick Roger

Toutes les fréquences de Sud Radio sont ici !

L'info en continu
21H
20H
18H
17H
16H
15H
14H
Revenir
au direct

À Suivre
/