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Un siècle après sa disparition, le loup est de retour en Charente

Sandrine Andrieux, chargée de communication de l’association Férus, association nationale de protection et de conservation de l’ours, du loup et du lynx en France, et Olivier Maurin, éleveur de brebis en Lozère et coprésident de la FNDP, la Fédération nationale de défense du pastoralisme, était interviewés dans "le coup de fil du matin" sur Sud Radio le 22 Janvier. "Le coup de fil du matin" est diffusé tous les jours à 7h12 dans la matinale animée par Cécile de Ménibus et Patrick Roger.

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Un loup a été identifié en Charente pour la première fois depuis près d’un siècle.

Un loup a été identifié en Charente pour la première fois depuis près d’un siècle. Comment cela s’explique-t-il ?

 

De nouvelles meutes

"L’espèce est très dynamique explique Sandrine Andrieux, chargée de communication de l’association Férus. Il y a une période dans l’année où les loups se dispersent pour aller fonder de nouvelles meutes sur de nouveaux territoires. Le loup peut faire des centaines de kilomètres, rien d’étonnant à ce qu’un loup sans doute d’origine Italo-alpine se retrouve en Charente."

Le loup a donc progressé de plus en plus vers le nord de la France. "Il y a beaucoup de forêts de plaine où le loup a sa place, avec beaucoup de proies disponibles. Dans les années 1920-1930, c’est là où justement l’espèce a disparu. C’est vraiment un retour aux sources."

 

3.000 attaques de loups l'an passé

Évidemment, Olivier Maurin, éleveur de brebis en Lozère et coprésident de la FNDP, la Fédération nationale de défense du pastoralisme, n'est pas favorable à l'explosion démographique des loups en France : "Ce n’est pas une surprise pour nous, vu qu’on est depuis plus de 30 ans sous un régime de stricte protection animale. L’espèce ne peut que croître sur tout le territoire national. Cela fait beaucoup couler d’encre, mais les loups seront aux portes de Bordeaux et en Bretagne d’ici deux ou trois ans, comme l’affirment les spécialistes."

"Est-ce qu’on va rester ébahi devant cet animal magnifique ?" se demande Olivier Maurin. "On regrette qu'il n'y ait  pas autant de médiatisation autour de la dernière attaque, il y a quelques jours : quatre juments ont été massacrées par une meute dans la Drôme. Il y a eu 3.000 attaques l’an passé, pour 13.000 animaux massacrés. 95% ont eu lieu sur des troupeaux protégés, c’est épuisant. Il y a un vrai décalage entre l’image et la réalité. La dernière attaque de loup sur l’homme chez moi en Lozère, c’est 1890. Ne jouons pas avec le feu."

 

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