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Un homme arrêté dans un train, soupçonné de l'assassinat d'un SDF et de tentatives d'homicides

Un homme, arrêté mardi soir dans un train à Toulon, est soupçonné d'avoir tué un SDF à Lyon en le frappant avec un parpaing et d'avoir mené des attaques similaires dans d'autres villes en France et à Rotterdam (Pays-Bas).

DENIS CHARLET - AFP/Archives

Un homme, arrêté mardi soir dans un train à Toulon, est soupçonné d'avoir tué un SDF à Lyon en le frappant avec un parpaing et d'avoir mené des attaques similaires dans d'autres villes en France et à Rotterdam (Pays-Bas).

Il s'est présenté lors de son interpellation comme un Camerounais de 32 ans faisant l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF), selon une source policière.

Outre le meurtre à Lyon, la police s'interroge sur son rôle dans plusieurs attaques menées avec un "mode opératoire" similaire à Evry, Dijon, Strasbourg, ainsi qu'à Rotterdam.

Mardi soir, la police ferroviaire a été sollicitée après l'agression d'une jeune femme à bord d'un train circulant dans le sud de la France. Son auteur a été interpellé en gare de Toulon.

Après vérification sur le fichier des personnes recherchées, les enquêteurs se sont rendus compte que l'homme faisait l'objet d'un mandat d'arrêt émis par une juge d'instruction d'Evry et il a été placé en rétention, selon le parquet de Toulon.

Ce mandat visait une tentative d'homicide commise le 23 octobre sur le parvis de la gare d'Evry-Courcouronnes, où un homme endormi a été frappé au visage avec un bloc en béton. Hospitalisé initialement avec un pronostic vital engagé, le blessé s'est finalement vu délivrer une incapacité totale de travail de 45 jours, a expliqué le parquet d'Evry à l'AFP.

Un meurtre a été commis de la même manière à Lyon, où un SDF de nationalité moldave a été découvert mort lundi matin avec une large plaie à la tête, un parpaing ensanglanté à côté de lui. Une caméra de vidéosurveillance avait filmé une personne en train de lui porter des coups à la tête.

Des analyses, notamment ADN, sont en cours pour vérifier si l'homme arrêté à Toulon est bien l'auteur de cet assassinat, selon le procureur de Lyon Thierry Dran.

- Dalle de pierre -

L'interpellé est également "soupçonné d'être impliqué dans la tentative de meurtre d'un homme de 37 ans sans domicile fixe", le 5 novembre, près du Vieux port de Rotterdam, a indiqué la police néerlandaise dans un communiqué.

Dans un avis de recherche, publié sur internet après cette attaque qui a plongé la victime dans le coma, la police néerlandaise avait diffusé une image d'un homme noir, portant des vêtements sombres et des chaussures à lacets orange.

Sur une vidéo captée par une caméra de surveillance et mise en ligne, on le voit porter une sorte de dalle sur sa tête qu'il projette ensuite vers un homme couché au sol.

Le suspect avait ensuite été localisé à bord d'un train international en direction de la Belgique, selon la police néerlandaise.

A Dijon, en juillet, une femme de 42 ans, qui elle n'était pas SDF, a aussi été agressée par un individu qui a lui asséné un ou plusieurs coups de pierre à la tête, selon le procureur. L'ITT de la victime était fixée à 10 jours.

Le suspect avait été identifié comme un homme ayant récemment fait l'objet d'une OQTF notifiée à Dijon. "Bien qu'elle paraisse utiliser plusieurs identités, il semble qu’il s’agisse de la personne" arrêtée à Toulon, a précisé le procureur de Dijon Olivier Caracotch.

- "Prématurée" -

A Strasbourg, une enquête a été ouverte à la suite de l'agression d'un SDF le 30 octobre. La victime a initialement été hospitalisée avec un pronostic vital engagé, mais ses jours ne sont plus en danger, a précisé le procureur Alexandre Chevrier dans un communiqué.

Des investigations sont en cours pour "établir un rapport avec l'individu interpellé" à Toulon mais "en l'état de l'enquête, il n'existe aucun lien objectif et toute conclusion est prématurée", a-t-il ajouté.

En 2023, au moins 735 personnes sans domicile fixe sont décédées en France, selon des chiffres publiés fin octobre par le Collectif Les Morts de la Rue, qui précise qu'"une part significative des décès" lui échappe. Bien que la cause de la mort reste inconnue dans plus de la moitié des cas recensés, 5 à 6% sont dus à une agression.

Près de 300.000 personnes se trouvaient sans domicile fixe en France, dont environ 40.000 sans abri, selon un rapport de la Cour des comptes publié début 2021.

vac-mca-jhe-ol-pau-dho-chp/epe/

AFP / Lyon (AFP) / © 2024 AFP

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