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Un Franco-Algérien condamné à 14 ans de réclusion pour avoir rejoint Daech en Syrie

Un Franco-Algérien de 37 ans a été condamné mardi à 14 ans de réclusion par la cour d'assises spéciale de Paris pour avoir intégré, tout comme cinq de ses frères, les rangs du groupe Etat islamique (EI) en Syrie, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.

al-assad
Le drapeau du groupe État islamique (EI) peint sur le mur à l'extérieur de l'ancien hôtel Minbij dans la ville syrienne de Manbij, qui a été utilisé comme prison lorsqu'il était sous le contrôle du groupe État islamique (EI), le 25 septembre 2016. (Ayham al-Mohammad - AFP/Archives)

Un Franco-Algérien de 37 ans a été condamné mardi à 14 ans de réclusion par la cour d'assises spéciale de Paris pour avoir intégré, tout comme cinq de ses frères, les rangs du groupe Etat islamique (EI) en Syrie, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.

Cette peine a été assortie d'une période de sûreté des deux tiers, a indiqué le Parquet national antiterroriste (Pnat).

Ce Franco-Algérien est étudiant à Londres quand il part rejoindre l'organisation jihadiste en 2014. Ils seront quelque 600 Français à faire de même cette année-là, celle de la proclamation du "califat" en Syrie et en Irak.

Il avait été expulsé de Turquie en octobre 2020 et dans la foulée mis en examen puis placé en détention provisoire à son arrivée en France.

Né à Montpellier d'un père algérien et d'une mère française, il est l'aîné d'une fratrie de neuf enfants élevés, notamment en Arabie saoudite, dans un islam rigoriste. Son père côtoie un temps la famille Garrido dont le fils deviendra une figure des jihadistes français.

Six des garçons s'enrôleront à quelques semaines d'intervalle dans les rangs du groupe EI, exerçant diverses fonctions dont celle de sniper pour l'un d'eux. Quatre sont présumés morts en zone irako-syrienne, un autre y est détenu.

Comme preuve de guerre, les enquêteurs relèvent pour l'accusé une fiche d'enrôlement dans le groupe EI, des témoignages sur ses fonctions au sein de la police islamique, comme recruteur ou éducateur dans les domaines religieux et informatique.

A l'audience, il a reconnu avoir servi dans la police des mœurs, et avoir trouvé attirant "le projet de califat". Mais il a nié avoir adhéré à l'idéologie mortifère de l'Etat islamique.

"Avec mes frères, on se suivait, on avait un deal, c'était de rester ensemble. (...) Il fallait que je vois mon frère" arrivé en Syrie avant lui, "c'était au-delà du religieux", a-t-il avancé.

Sa compagne, une Française rencontrée en Syrie et qui comparaissait libre, a pour sa part été condamnée à six années de prison.

Une peine de trois ans d'emprisonnement avec sursis simple a par ailleurs été prononcée à l'encontre de la mère de cette dernière, poursuivie notamment pour un soutien matériel et financier à sa fille ainsi qu'à une velléitaire au départ en zone irako-syrienne qui sera finalement impliquée dans la tentative d'attentat aux bonbonnes de gaz près de Notre-Dame de Paris en septembre 2016.

AFP / Paris (AFP) / © 2024 AFP

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