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Un an après l’attentat de Nice, un hommage de toutes les religions aux victimes

Par Benjamin Rieth

La ville de Nice organise une journée de cérémonie en hommage aux victimes de l’attentat qui a frappé la Promenade des Anglais, il y a un an. Une cérémonie œcuménique  doit notamment avoir lieu en présence de l’ensemble des cultes.

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Il y a tout juste un an, la ville de Nice était touché par un des attentats les plus meurtriers en France. Un camion fonçait sur la foule réunie sur la Promenade des Anglais, après le feu d’artifice, faisant 86 morts et 458 blessés. Un an après, la ville organise une journée de cérémonie en souvenir des victimes, notamment une cérémonie œcuménique en présence de l’ensemble des cultes. Boubakeur Bekri, vice-président du Conseil régional du culte musulman de PACA et recteur de la mosquée niçoise Al-Fourkane, prendra la parole à cette occasion. "J’ai choisi le thème de la justice parce qu’il y a eu injustice contre des humains, injustice contre la religion. C’est le thème pour lequel j’ai été le plus sensible", a expliqué vendredi matin l’imam, invité du Grand Matin Sud Radio. 

"Chacun a pu panser un peu ses plaies"

Un an après ce drame, Boubakeur Bekri ressent toujours "une blessure profonde parce qu’elle englobe la blessure des victimes". "Chaque Niçois s’est senti profondément blessé par ce tsunami que nous avons subi", a-t-il rappelé rejetant les stigmatisations de la communauté musulmane après cet attentat mené au nom de Daech. "Toute cette opération avait pour but "de créer une fracture avec les musulmans, "malheureusement, certains ont témoigné en faveur de cet objectif", a déploré le recteur de mosquée Al-Fourkane. Néanmoins, Boubakeur Bekri assure qu’aujourd’hui "cela s’est estompé". "Le temps est passé très vite avec une année marquée par un repli et une présence forte du champ politique qui a fait que chacun a pu panser un peu ses plaies", a-t-il affirmé. 

Si "des choses blessantes ont été dites", le vice-président du Conseil régional du culte musulman a revendiqué "une prise de conscience" au sein de la communauté. "Les gens ont bien compris que ce qui se tramait n’avait rien a voir avec leur religion, avec leur origine. C’était un formidable traquenard dans lequel le bouc émissaire aurait été le musulman français et européen", a-t-il réagi. Aujourd’hui, Boubakeur Bekri veut garder du positif : "Chacun doit pouvoir interpréter positivement les choses et faire en sorte de créer une cohésion sociale qui nous permette de tous nous en sortir".

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