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Tueur des Cévennes : pour Christian Prouteau, "cela peut finir par un suicide"

Le tueur des Cévennes court toujours, trois jours après avoir commis son double meurtre. Christian Prouteau, fondateur et premier commandant du GIGN, était l’invité de Patrick Roger le 14 mai dans l’émission "C’est à la une" sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 8h10.

"Cela peut se finir plus dramatiquement"

Après trois jours de traque, l’auteur du double meurtre dans les Cévennes, Valentin Marconne, 29 ans, reste introuvable, après avoir abattu son patron et un collègue dans la scierie du village des Plantiers. Le GIGN a été dépêché sur place afin de le débusquer. Le tireur est depuis trois jours sur un terrain qu’il connaît très bien. Le temps qui passe pourrait-il l’amener à se rendre ? "On peut penser que la décompression puisse s’être faite, comme cela s’est passé avec le tueur de Saint-Just, qui avait tué trois gendarmes, estime Christian Prouteau, fondateur et premier commandant du GIGN. Mais souvent, cela peut se finir plus dramatiquement, avec un suicide."

"La vraie problématique de cette affaire, c’est le début de l’opération, estime-t-il. À partir du moment où l’alerte est donnée, le périmètre de sécurité a-t-il été assez large ? Cela laisse un peu perplexe de ne pas l’avoir trouvé. Peut-être a-t-il mis fin à ses jours." A-t-il déjà rencontré un tel cas ? "Nous avons eu l’affaire Conti, il y a très longtemps, qui avait assassiné plusieurs personnes. Ce n’était pas le même profil, il n’avait jamais été retrouvé. C’était une zone très grande, facilement circonscrite, mais il connaissait bien le terrain, comme le tueur actuel présumé."

 

"Il devrait y avoir eu décompression"

"Il a l’habitude, il est persuadé que tout le monde lui en veut, c’est le comportement des paranoïaques, très particulier, décrypte le fondateur du GIGN. Contrairement à ce que l’on peut imaginer, bien que son père ait pu parler, on peut douter qu’il ait pu l’entendre, et on sait très bien que les proches sont un facteur aggravant dans la paranoïa."

Le tueur voulait être tireur d’élite mais a été refusé pour un problème de vue. Comprendre sa psychologie peut-il aider à le chercher ? "Surtout au moment où ils vont le croiser, juge Christian Prouteau, pour voir dans quel état psychologique il sera. S’il cherche l’affrontement, on voit ce que cela peut donner. Comme on dit souvent au niveau tactique, il a l’avantage du terrain. S’il a préparé un peu cette fuite, face à la société, à l’incompréhension qu’il pense avoir subie dans son esprit, cela conduit à penser qu’il ait le monde entier face à lui." Combien de temps peut-il tenir ainsi ? "En fonction de son état d’exception, quand les gens vrillent, qu’ils passent de l’autre côté, ils sont dans cette phase d’excitation et peuvent tenir des heures, manger et boire peu. Là, on a dépassé un peu ce délai. Il devrait y avoir eu décompression ou bien, malheureusement, il a mis fin à ses jours."

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