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Toulouse-Blagnac : immersion dans l'aéroport fantôme

Par Augustin Moriaux

La décision d'une réouverture d'Orly pourrait être prise par le gouvernement, début juin. En attendant, tout le secteur aérien vit une crise sans précédent, comme le montrent les travées désertes du quatrième aéroport français, celui de Toulouse-Blagnac.

Un reportage de Christine Bouillot pour Sud Radio.

 

Un trafic de passagers représentant 1 petit pourcent des chiffres habituels, deux aller-retour par jour seulement, entre Paris-Charles de Gaulle et Toulouse. C'est peu dire que de souligner que Blagnac est devenu un aéroport fantôme dont les rares passagers sont des Français rapatriés de l'étranger. 

 

Entre consignes sur les gestes barrières et vols annulés en pagaille, l'atmosphère a de quoi angoisser.

 

Pour les taxis comme Youcef, les journées sont bien longues à attendre. "En général, vous avez 120 avions par jour. Là, il y en a deux", précise-t-il.

Sur le tableau des arrivées, un seul vol est affiché : celui en provenance de Roissy-Charles de Gaulle. René est venu de l'Hérault pour retrouver sa femme qui était bloquée à La Réunion jusqu'à maintenant.

Pourquoi Toulouse ?"Au début, elle pouvait arriver à Lyon mais on a préféré qu'elle atterrisse à Toulouse car c'est une zone verte", explique René.

 

Air France, premier de la classe sur les précautions sanitaires

Les maigres rotations avec Paris sont assurées par Air France. Gabriel a enfin pu quitter le Brésil et revient soulagé, convaincu des dispositifs sanitaires mis en place par la compagnie aérienne française.

"J'ai fait d'autres vols internationaux pour venir ici depuis le Brésil et j'ai vu les conditions de vol de plusieurs compagnies différentes. Air France a eu les meilleures conditions de vol. Un siège sur deux condamné, et des sorties de l'avion par petits groupes. Alors que d'habitude, tout le monde se lève et veut partir en même temps", se réjouit Gabriel.

 

Pas un chat à l'horizon, cela peut vite impressionner

Toutes les boutiques sont fermées, aéroport désertique et silencieux, ce qui n'est pas sans surprendre Annie, de retour à Toulouse après deux mois bloquée en Guyane.

"Le plus dur, c'est de traverser un aéroport où il n'y a pas de monde qui y vit. Je n'aurais jamais imaginé me retrouver toute seule sur des grandes artères à Paris."

Il faudra s'y habituder : le trafic ne reprendra pas à la normale avant des mois, voire plus encore, et à l'heure où le gouvernement invite les Français à prendre leurs vacances, ce dernier ne conseillera pas de sitôt l'avion.

 

 

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