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Thierry Babec : "avec cette réforme des retraites, le contrat social à la RATP est rompu"

La fin du régime spécial de la RATP est une injustice pour les agents qui sont entrés dans l’entreprise en espérant obtenir la compensation des nombreuses contraintes du métier par une retraite précoce et conséquente, estime Thierry Babec, secrétaire général de l’Unsa RATP.

L'air des couloirs et tunnels du métro parisien est-il bien plus pollué que ne le prétend la RATP ? ( AFP)

Thierry Babec était l'invité de Patrick Roger le 12 décembre 2019 dans l’émission "C’est à la une" sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 8h10.

 

"Les assemblées générales décideront de la poursuite ou non du mouvement"

Thierry Babec a tout d’abord dit un mot sur les perspectives de retour à la normale au sein de la RATP. "À la RATP la situation est un peu bloquée. Les salariés ont voté la reconduction jusqu’à jeudi voire vendredi. Personnellement, je n’attends pas d’amélioration pour le week-end."

S’agissant de la déclaration sur France Info de Laurent Brun, secrétaire général de la CGT Cheminots, selon qui il n’y aura pas de trêve pour Noël, "sauf si le gouvernement revient à la raison avant ça", Thierry Babec a répondu : "Je trouve cette annonce un petit peu anticipée voire présomptueuse. Ce sont les assemblées générales qui décideront." Puis, s’agissant de l’avenir du mouvement à la RATP : "C’est aux salariés de voir la façon dont ils se servent de leur droit de grève. Tant que les salariés décideront de rester en grève, on les accompagnera, cela ne fait aucun doute".

"Soit on fait une mesure pour tout le monde, soit on n’en fait pour personne"

S’agissant des annonces d’Édouard Philippe, Thierry Babec a estimé : "Ils ont fait la moitié du chemin. Selon nos estimations, ils laissent un peu moins de la moitié des salariés sur le côté de la route."

"Une moitié à peu près de l’entreprise [RATP] a obtenu des garanties pour leur personnel, mais l’autre moitié n’en a pas obtenu. Nous, on demandait le maintien du contrat social. Les gens sont entrés, ils ont signé un contrat social et moral. La retraite venait en compensation des contraintes qui, aujourd’hui, ne sont pas compensées financièrement au titre du Code du travail, puisqu’on est dérogatoires. Ce contrat est rompu. Qu’on ait 10 ans d’entreprise ou 28 ans d’entreprise, on subit les contraintes comme les autres. Alors, on dit : soit on fait une mesure pour tout le monde, soit on n’en fait pour personne", a poursuivi Thierry Babec.

 

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