"Thérapies de conversion" des homosexuels : "Des pratiques qui visent à modifier l’orientation sexuelle ou une identité de genre"
L’Assemblée Nationale vote un nouveau délit contre les "thérapies de conversion" prétendant guérir l’homosexualité. "Une thérapie de conversion, c’est assez difficile à définir, explique Lucille Jomat, présidente de SOS Homophobie. Ce sont des pratiques qui visent à modifier l’orientation sexuelle ou une identité de genre. Mais c’est très large, il n’y a pas de pratique très définie. Cela peut être dans un cabinet médical, chez un psychologue… Ce peut aussi être sous couvert de religion."
"Le terme recouvre des pratiques très différentes, psychologiques voire violentes. C’est très large, détaille-t-elle. Ce phénomène semble avoir été récemment importé des USA. Existait-il auparavant ? Cela fait très longtemps que cela existe, depuis les années 1990. C’est une expression qui vient des USA, et s’est développée en France. Cela a toujours existé mais c'était moins organisé."
"Thérapies de conversion" des homosexuels : "Il faut arriver à bien définir ce que c'est"
"On appelle cela des entreprises, mais c’est quelque chose de religieux, souligne Lucille Jomat, présidente de SOS Homophobie. En France, cela fonctionne au travers de stages, sous couvert de religion, afin de changer une orientation sexuelle, ce qui n’est pas possible."
Quelles seraient les limites à cette nouvelle loi, une fois créé ce nouveau délit ? "Ce serait d’arriver à bien définir ce qu’est une thérapie de conversion, que toutes les pratiques puissent être identifiées, estime-t-elle. La Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) devrait les définir. On parle de quelques pratiques, mais il existe peut-être des centaines d’autres. C’est complètement caché, il y a vraiment besoin de les mettre en lumière."
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