Reportage de Christine Bouillot pour Sud Radio
Éric Carrière : "Il vaut mieux aimer l'Église que le théâtre"
Pour les spectacles de fin d’année, les réservations étaient reparties en masse. Avec leurs théâtres, un restaurant, une salle de concert à Toulouse, les Chevaliers du Fiel font travailler toute l’année pas moins de 35 personnes. Hier soir, Éric Carrière n’a pas été surpris, même si la pilule est difficile à avaler : "il y a des lobbies qui fonctionnent plus ou moins bien, estime-t-il. Visiblement, il vaut mieux aimer l'Église que le théâtre ! On n'a rien contre l'Église mais ce n'est pas cool..."
"Nous, Chevaliers du Fiel, on a de la chance, nos affaires marchent en général, reconnaît-il. Ceci dit, on n'a pas avec 3 théâtres une grande tournée, on n'a pas gagné un euro depuis fin mars..."
"Un an de fermeture, quelle société peut supporter un an sans recette ?"
Après 9 mois de crise, ce que redoutent le plus le duo d'humoristes, ce sont ces séquences ouvertures / fermetures à répétition : "Pour nous, c'est aussi dur d'annuler le Festival d'Avignon que de ne pas faire le 31 décembre, affirme Éric Carrière. On a une salle de concert à Toulouse, le Rex, qui a fermé en mars et dont on vient de comprendre que si tout va bien, elle ouvrirait en mars... Un an de fermeture, quelle société peut supporter un an sans recette ?" s'interroge-t-il.
Les Chevaliers du Fiel, comme les autres acteurs de la culture, devront attendre au mieux le 7 janvier prochain pour connaître leur sort.
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