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Tests salivaires dans les écoles : "on demande aux enseignants de les faire passer !"

C’est la rentrée pour les élèves et enseignants de la zone C : des tests salivaires seront réalisés à l’école. Guislaine David, co-secrétaire générale et porte-parole du syndicat d'écoles primaires Snuipp-FSU, était interviewée dans "le coup de fil du matin" sur Sud Radio le 1er mars. "Le coup de fil du matin" est diffusé tous les jours à 7h12 dans la matinale animée par Cécile de Ménibus et Patrick Roger.

"Ce ne sont pas les missions des enseignants"

Des tests salivaires sont réclamés par les élus et les enseignants, alors que les élèves de la zone C retrouvent la classe. Objectif : briser les chaînes de contamination avec 300.000 tests d’ici mi-mars. Comment organiser tout cela ? "J’aimerais bien savoir, confie Guislaine David, co-secrétaire générale et porte-parole du syndicat d'écoles primaires Snuipp-FSU. Nous avons écrit ce week-end au ministre Jean-Michel Blanquer pour avoir des réponses. Il se trouve que, sur le terrain, la mise en œuvre de ces tests est très complexe."

"Cela a commencé la semaine dernière. Sur le Rhône et la Loire, nous avons eu des remontées de terrain comme quoi c’était assez complexe. Il n’y a pas assez de personnels de santé et de laboratoire pour faire passer ces tests aux enfants. On demande donc aux enseignants de faire passer ces tests, de se substituer à ces personnels. Ce ne sont pas les missions des enseignants, et ils ne sont pas formés à ces gestes."

"Le moral des enseignants très bas"

"Nous avons des couacs et des imprécisions sur le terrain qui montrent bien l’impréparation du ministère sur ces tests, estime Guislaine David. Cela fait déjà six mois qu’on les réclame. Nous avons besoin de ces tests pour savoir où sont ces contaminations et comment casser la chaîne de contamination dans les écoles. Malheureusement, le ministère a prouvé qu’il ne savait pas comment cela allait se mettre en place sur le terrain. La mise en œuvre est très différente d’un département à l’autre."

300.000 tests en quinze jours, n’est-ce pas peu ? Cela va-t-il vraiment servir ? "On a besoin de véritables épidémiologiques sur les écoles, juge la porte-parole du Snuipp-FSU. On a entendu parler d’écoles panels qui seraient testées tous les quinze jours. Cela nous semble trop long. Si les élèves sont testés une fois, et pas retestés durant plusieurs mois, cela n’a aucun intérêt." Faut-il reconfiner les écoles ? "À chaque rentrée, l’épidémie est plus complexe à gérer. Nous avons des départements en surveillance très active. Mais à l’école, cela ne change rien, nous avons les mêmes protocoles, et même allégés : maintenant, il faut trois cas de variants anglais pour fermer une classe. La situation est très grave et le moral des enseignants très bas. La question de fermer les écoles se pose. On ne peut pas mettre de côté la sécurité des élèves et des enseignants. On est très inquiets dans les zones où y a déjà de fortes tensions."

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