Emmanuel Macron a déploré "un déferlement de violence insensé" après le meurtre d'une surveillante poignardée mardi matin à l'entrée d'un collège à Nogent, en Haute-Marne.
"Alors qu'elle veillait sur nos enfants à Nogent, une assistante d'éducation a perdu la vie, victime d'un déferlement de violence insensé. Tous, nous sommes aux côtés de sa famille, de ses proches, de ses collègues et de l'ensemble de la communauté éducative. La Nation est en deuil et le gouvernement mobilisé pour faire reculer le crime", a écrit le chef de l'Etat sur X.
"La menace des armes blanches chez nos enfants est devenue critique" et "il nous revient de faire de ce fléau répandu partout, un ennemi public", a réagi sur le même réseau social François Bayrou, qui sera l'invité mardi du 20 heures de TF1.
Le Premier ministre doit rendre des arbitrages prochainement à propos d'un rapport sur la détention d'armes blanches par des mineurs, reçu mercredi dernier et rédigé par la vice-présidente Horizons de l'Assemblée nationale, Naïma Moutchou.
Missionnée par le chef du gouvernement après la mort fin avril d'une lycéenne de 15 ans dans une attaque au couteau dans un lycée de Nantes, Mme Moutchou recommande le déploiement obligatoire de la vidéosurveillance à l'entrée et dans l'enceinte des établissements scolaires, et préconise d'interdire la vente de certains couteaux "extrêmement dangereux".
Le chef de l'Etat a été immédiatement critiqué pour avoir dénoncé durant le week-end un "brainwashing" (lavage de cerveau) en critiquant la tendance de certains politiques à surexploiter chaque faits divers à des fins politiciennes.
"Hier, vous dénonciez +ceux qui brainwashent sur les derniers faits divers+. Les Français subissent à la fois la violence d'en bas et le mépris d'en haut: on ne peut plus tolérer cette alliance insupportable de la sauvagerie sur le terrain et du déni à la tête de l'État", a affirmé sur X le président du Rassemblement national Jordan Bardella.
Plusieurs autres personnalités politiques, notamment à droite et à l'extrême droite, ont également rapidement réagi à la mort de cette femme, âgée de 31 ans, lors d'un contrôle de sac devant un collège. L'auteur des coups de couteau, un élève de 14 ans, a été aussitôt interpellé et placé en garde à vue.
Dans un message posté sur X, la cheffe des députés du RN Marine Le Pen a dénoncé une "désacralisation de la vie", une "banalisation de l'ultraviolence, encouragée par l'apathie des pouvoirs publics à y mettre fin".
"Comme mère, comme citoyenne, je sais ce que l'on attend de l'École: qu'elle soit un lieu sûr, exigeant, protecteur. Aucun mot n'est à la hauteur de l'horreur de la mort de la surveillante poignardée par un élève en Haute-Marne", a estimé la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet également sur X.
Le chef des communistes Fabien Roussel a de son côté évoqué son "horreur" et sa "profonde émotion" face à ce meurtre. "L'école et ceux qui la défendent doivent être protégés de la violence", a-t-il enjoint.
"La mort de l'assistante d'éducation poignardée par un élève de l'établissement où elle travaillait, à Nogent, est absolument terrible. Elle horrifie et elle nous glace", a déclaré de son côté Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l'Assemblée nationale.
AFP / Paris (AFP) / © 2025 AFP