Comme chaque année à l'occasion du week-end pascal, la ville d'Arles (Bouches-du-Rhône) organise les ferias de Pâques. Toujours très attendu dans cette région, l'événement s'achèvera ce soir à l'issue d'une "grande journée", comme nous l'a expliqué Serge Louis (Président du Comité de la Féria).
"Mon père m'emmenait aux arènes quand j'avais 6 ans et je ne suis pas devenu un tueur"
Membre fondateur de ces ferias, créées il y a 53 ans, l'intéressé a ainsi détaillé le programme de ce lundi. "Aujourd'hui sera une grande journée pour terminer avec, aux arènes, les cavaliers qui sont très prisés ici. Donc on s'attend à avoir une arène bondée. Et puis l'après-midi, une corrida intéressante avec des taureaux et des jeunes qui veulent en découdre", nous a-t-il indiqué dans un premier temps, précisant qu'il y aura également, "la finale pour les jeunes espoirs, aux arènes portatives".
M. Louis a par ailleurs évoqué la possibilité qu'un taureau soit gracié, comme ce fut le cas la veille. "On ne peut pas le dire à l'avance mais, comme hier personne ne s'attendait à ce qu'un taureau soit gracié (...) alors pourquoi pas ? Si un taureau est brave, noble et qu'il tombe sur un bon torero, pourquoi pas", a-t-il expliqué.
Un enfant, assis sur les genoux de sa maman, se sentait très mal devant une corrida. Sa mère a attrapé ses deux mains et l'a obligé à applaudir. J'appelle ça de la maltraitance d'un enfant.
Jointe par Sud Radio, Claire Starozinski, présidente de l'Alliance anti-corrida, a expliqué son souhait d'interdire l'accès aux corridas pour les enfants : "J'ai vu un enfant de deux ans, assis sur les genoux de sa maman, qui regardait et disait ‘Bobo le taureau, bobo’. Il se sentait très mal. La mère a attrapé ses deux mains et l’a obligé à applaudir. J’appelle ça de la maltraitance d’un enfant. Pour nous, le premier pas, c’est déjà d’interdire l’accès des corridas aux enfants. On ne veut pas se substituer aux parents, mais à partir du moment où ils ne sont pas capables de comprendre qu’il y a des choses qu’on ne montre pas aux enfants, qui sont traumatisants, et bien il faut que le législateur fasse son travail."
Une position que ne comprend pas Serge Louis, le président du comité de la Féria d'Arles : "Les anti-corridas sont prêts à tout (...) quand j'avais 6/7 ans, mon père m'emmenait aux arènes voir des corridas et je ne suis pas devenu un tueur, ni quelqu'un de menaçant. Ça ne m'a pas travaillé la cervelle", a-t-il ainsi rétorqué.
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