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Seine-Saint-Denis : 56% des CP défavorisés ouvriront avec 12 élèves à la rentrée

Par Jérémy Jeantet (avec AFP)

À peine plus d'une classe de CP sur deux, en quartiers très défavorisés, pourra être physiquement dédoublée dans le département de la Seine-Saint-Denis, faute de locaux suffisants.

Photo d'illustration ©Tim Douet

Quand la promesse d'Emmanuel Macron se heurte à la réalité du terrain. En Seine-Saint-Denis, il n'y aura que 56 % des classes de CP situées dans les quartiers très défavorisés qui seront physiquement dédoublées, comme le prévoit l'une des mesures phares du nouveau président de la République en matière d'éducation.

C'est le directeur académique du département qui a fait cette annonce ce mercredi. Faute de locaux suffisants, les autres classes auront "deux maîtres par classe", a-t-il précisé lors d'une conférence de presse du rectorat de l'académie de Créteil.

Ce pourcentage est toutefois "susceptible d'évoluer d'ici la rentrée".

Mardi, le ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer a indiqué mardi que 86 % des classes de CP en REP+ seraient physiquement dédoublées, avec un effectif maximum d'une douzaine d'élèves, à la rentrée, à l'échelle nationale. Les 14 % restants auront deux maîtres par classe.

2 500 classes de CP sont concernées, selon le ministre.

Pour mettre en œuvre cette mesure phare de la rentrée 2017, le gouvernement puisera dans le vivier des enseignants du dispositif "Plus de maîtres que de classes", qui consiste à affecter un enseignant supplémentaire dans une école. 

En Seine-Saint-Denis, l'un des départements les plus pauvres de France et qui connaît une forte croissance démographique, plus d'un élève sur 2 (58,2 %) est concerné par l'éducation prioritaire, selon le rectorat. Environ 200 écoles sont en REP+ en Seine-Saint-Denis.

Pour la réussite de cette mesure, "le plus important ce n'est pas la question des locaux", a insisté M. Wassenberg, "ce qui est déterminant, c'est la pédagogie qui va se développer" dans ces classes, a-t-il encore dit, mettant en avant des "actions de formation des enseignants" et "l'effort des communes" qui "ont fait le maximum" pour mettre en place cette mesure.

En comparaison, en Seine-et-Marne, qui dépend également de l'académie de Créteil, 9,9 % des élèves sont concernés par l'éducation prioritaire. Dans ce département, 100 % des élèves qui doivent bénéficier des CP dédoublés, débuteront la rentrée dans des classes physiquement dédoublées.

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