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Sami Chayata : "En une année, la Croix rouge rencontre près de 78 000 personnes à la rue" 

Par Mathieu D'Hondt

Sami Chayata (Adjoint au délégué national de la lutte contre les exclusions à la Croix rouge française) était ce lundi l'invité de Véronique Jacquier dans le Grand Journal de 18h.

maraudes croix rouge sans abri
Avec le plan Grand Froid, les maraudes de la Croix Rouge reprenennt pour aller à la rencontre de sans-abris (Guillaume Souvant - AFP)

Après deux semaines d'une surveillance accrue du niveau de la Seine, la vigilance Orange inondations a finalement été levée dans la capitale. Pas de répit toutefois pour Paris et l'Île-de-France puisqu'après la montée des eaux, c'est désormais le froid et la neige qui pointent le bout de leur nez. L'alerte Grand Froid a ainsi été déclenchée dans 22 départements, dont l'ensemble des départements franciliens qui ont par ailleurs ont activé leur plan destiné à faciliter l'accès aux places d'hébergements d'urgence pour les sans-abris. On en parle avec Sami Chayata (Adjoint au délégué national de la lutte contre les exclusions à la Croix rouge française)

"Certaines personnes à la rue ont eu des mésaventures dans les centres d'hébergements et ne souhaitent pas réitérer l'expérience"

L'intéressé a profiter de sa présence pour revenir sur les propos polémiques du député LREM de Paris, Sylvain Maillard, qui a déclaré que l'immense majorité des SDF choisissait de rester dans la rue, sous-entendant que ces derniers craignaient de se faire racketter dans les hébergements d'urgence. Sans s'offusquer des propos de l'élu de la République en Marche, Sami Chayata a reconnu qu'il existait un problème au niveau de la qualité de l'accueil et de l'hébergement proposé aux personnes sans domicile et à la rue. "La qualité des places ouvertes, pendant la période hivernale, est souvent extrêmement précaire, aussi bien sur le volet temporel que sur le volet qualitatif, à savoir peu adaptée aux compositions familiales des ménages", explique-t-il ainsi. "C'est précaire également parce que ça ne répond pas aux besoins des personnes", notamment concernant "l'évaluation sociale et l'accompagnement social qui est proposé", ajoute-t-il. "Oui, certaines personnes à la rue ont eu des mésaventures, des difficultés dans ce type de centres d'hébergement et ne souhaitent pas réitérer l'expérience. On peut le comprendre", insiste-t-il encore.

Et notre invité d'évoquer des chiffres qui font froid dans le dos. "Les équipes de la Croix rouge, en une année, rencontrent près de 78 000 personnes qui sont à la rue", indique-t-il ainsi, précisant que ces dernières ne sont "pas nécessairement toutes en manque de logement ou d'hébergement". "Cela témoigne", poursuit-il, "d'une réalité, d'une dégradation de la situation sociale des personnes et à cela s'ajoute l'ensemble de ceux qui sollicitent le 115 et ne trouvent pas d'hébergement".

>> Retrouvez l'intégralité de l'interview de Sami Chayata, invité du Grand Journal de 18h

 

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