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Rixes entre adolescents : "Les jeunes deviennent de plus en plus agressifs, depuis le confinement surtout"

Le gouvernement s’empare du phénomène des violences de bandes : une réunion est organisée lundi 1er mars, réunissant les préfets d'Île-de-France, les ministres de la Justice, Éric Dupond-Moretti, de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer et de l'Intérieur, Gérald Darmanin, qui a donné pour instruction aux préfets "la réactivation du plan de lutte contre les bandes". Un phénomène surtout présent en Île-de-France : à elle seule, la région parisienne concentre 95% des bandes recensées (70 sur 74) et 84% des affrontements selon le ministère de l'Intérieur. L’Essonne est un département particulièrement touché par ces violences.

Aymen, un adolescent de 15 ans, a été tué par balle vendredi 26 février à Bondy. © AFP

Reportage de Clément Bargain pour Sud Radio

 

"Les jeunes deviennent de plus en plus agressifs, depuis le confinement surtout"

Saint-Chéron, 5.000 habitants, est une commune de l’Essonne réputée pour sa tranquillité. Pourtant, c’est ici qu’une adolescente de 14 ans a été tuée la semaine dernière, touchée mortellement au ventre en tentant de s'interposer lors d'une rixe entre jeunes. Lisa, âgée de 13 ans, est encore sous le choc : "ça fait bizarre de se dire qu'il peut arriver ça ici, confie-t-elle à Clément Bargain. On peut dire que ça arrive à tout le monde et c'est horrible !"

Les rivalités entre bandes de jeunes ne datent pas d’hier mais les tensions sont de plus en plus fortes ces derniers mois selon Sylvie, qui vit à Dourdan. "Les jeunes deviennent de plus en plus agressifs, depuis le confinement surtout, explique-t-elle. Ça crée des tensions entre les groupes. C'est de plus en plus récurrent : ça vient très facilement entre eux, ils ne s'expriment pas avec les paroles mais avec les gestes", déplore-t-elle.

 

"Il y a des enfants qui n'ont pas de barrières, et qui après sont violents..."

Des rixes qui ont fait deux morts la semaine dernière dans l’Essonne. Selon Kelly, maman d’un adolescent de 14 ans, ça peut très vite dégénérer : "ce sont des problèmes entre jeunes, des regards qu'ils se lancent, des insultes, de la provocation et on en finit comme ça..." Des parents parfois démunis face à leur enfant. Pour Christine, il faudrait davantage contrôler les réseaux sociaux : "les gamins sont peut-être trop livrés à eux-mêmes et les réseaux sociaux n'aident pas beaucoup, estime-t-elle. Il y a des enfants qui n'ont pas de barrières, et qui après sont violents..."

Le gouvernement demande aux préfets d’Île-de-France d’établir un diagnostic par département sur ce phénomène de rixes. Ils doivent être rendus d’ici le 10 mars prochain.

 

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