Pensions de retraite : "On a eu +0,3% au 1er janvier mais ça ne compense pas la perte du pouvoir d'achat"
Pour Jocelyn, facteur, et Christine, surveillante de prison, s'ils sont propriétaires d'une petite villa dans un lotissement à l’Est de Marseille, ils n'ont pas pour autant l’impression d’être des privilégies : "On dépasse les 3.000 euros. On est bien mais on ne fait pas de folies. Quand on part en vacances, c'est dans la famille ; quand on va au cinéma, c'est de temps en temps pour emmener nos petits-enfants. Quand on fait une dépense pour la maison, on va se priver et faire attention le mois d'après".
Entre 2010 et 2015, le niveau de vie des Français a diminué de 2,3%. Les retraités ont été un peu moins impactés, avec une baisse d’un demi-point. "On a été bloqué pendant cinq ans au niveau des pensions. Là, on a eu +0,3% au 1er janvier, mais ça ne compense pas la perte du pouvoir d'achat."
"Plus ça va, moins il y a de choses dans le caddie"
Les derniers chiffres qui datent d’il y a quatre ans, notent que la pension moyenne s'élève à 2.055 euros. "Plus ça va, moins il y a de choses dans le caddie alors que quand je passe à la caisse, je peux vous assurer que le porte-monnaie en prend un coup !"
Mais ce qui les inquiète le plus, c’est l’avenir de leur trois enfants : "Ça nous arrive de les aider financièrement, même s'ils travaillent. Ma fille essaie de se mettre auto-entrepreneure et de s'en sortir seule mais elle galère". Christine et Jocelyn seront dans la manifestation des retraités, à Marseille, le 11 avril 2019.
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