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Rétablissons le service militaire, notre jeunesse a besoin de rencontrer l’obligation

Alors qu’Emmanuel Macron a remis sur le devant de la table sa proposition de service national universel, la crise que traverse actuellement la nation impose le rétablissement du service militaire.

Militaire de l'opération Sentinelle au Louvre (©Alain Jocard)

Ce débat ressurgit – et on peut rendre grâce à Emmanuel Macron – sur LE grand sujet politique de notre époque : celui de la nation. La nation, ce n’est pas un sujet théorique, c’est un sujet très concret, de solidarité, de partage, de protection. Citoyen du monde c’est très bien, mais quand on est citoyen de nulle part, on n’est protégé par personne. Comment faire pour partager les richesses, les peines, les joies, s’il n’y a pas de conscience nationale ? Pas de nation, pas de sécurité sociale. Pas de nation, pas de défense nationale. Pas de nation, pas de capacité à résister à l’homogénéisation des cultures, des mœurs, des idées. Pas de nation, pas de transmission d’une culture et d’une identité collective.

Au cœur de tout ça, se pose la question du service national. Ce fut une erreur totale de supprimer le service militaire, il fallait le réformer. Ce qui me frappe dans le débat aujourd’hui, c’est que la première objection porte sur l’obligation, comme si celle-ci était une punition. Or, notre jeunesse a besoin, une fois dans sa vie, de rencontrer l’obligation. La vraie obligation, pas seulement celle de payer ses impôts. L’obligation est une nécessité dans la socialisation. Il y a certes l’obligation d’aller à l’école, mais elle n’est pas totale. Il faut remettre en vigueur une obligation de vivre avec les autres pendant un certain temps, d’accepter une forme de discipline et de rigueur. Il faut d’ailleurs que ce soit sous la discipline militaire et le code de discipline militaire, car c’est la seule façon de mettre en œuvre cette obligation ! Regardez à l’école : on n’arrive même plus à mettre en œuvre la discipline et le respect.

Au service militaire, quand quelqu’un ne faisait pas ce qu’il fallait, on pouvait le priver de permission. Cette obligation est nécessaire pour le bien-être de tout le monde, dans un moment où la nation se défait, notamment par l’anomie croissante d’une partie de plus en plus importante de la jeunesse. Évidemment, ça doit être universel : hommes et femmes. C’est la seule façon d’arracher les filles à la loi des grands frères, et c’est la seule façon de faire en sorte que tout le monde soit en uniforme. Et l’uniforme, c’est aussi une émancipation, pas une punition, qui a des vertus importantes.

Cela dit, ce débat ne peut être tranché que par le référendum. C’est un choix de société fondamental qui ne peut pas être tranché par des marchandages entre quelques organisations syndicales de jeunes et de quelques spécialistes de l’éducation.

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