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Restaurants : "Si on met une table sur deux, il faudra licencier du personnel"

Pour les restaurateurs, l’attente est trop longue. Même si le gouvernement se décide à assouplir les règles, à autoriser la reprise mais avec des mesures sanitaires, comme un mètre entre chaque table, beaucoup ne s’en remettront pas. D’autant que dans les zones vertes comme en Occitanie, il y a possibilité d'ouvrir au plus vite.

Reportage de Christine Bouillot pour Sud Radio

 

"Juste sur une petite place aujourd'hui, nous serons peut-être les seuls à avoir une chance de survivre"

Patron d'une discothèque et d'un restaurant en plein centre-ville, Philippe Belot dresse déjà le bilan autour de son établissement : "un restaurant à tapas en face du mien ne rouvrira pas, juste à côté, ils ont disparu, celui qui est à côté est en train de finir de négocier la vente du fonds de commerce parce qu'il n'en sortira pas, le burger en face ne rouvrira pas constate-t-il amèrement. Très peu de chances que le végétarien puisse redémarrer ajoute-t-il, parce qu'il n'a pas de terrasse et en perdant plus de la moitié de sa surface à l'intérieur, il ne pourra pas vivre".

"Juste sur une petite place aujourd'hui, nous serons peut-être les seuls à avoir une chance de survivre" déplore-t-il. Après 3 mois d'arrêt, sur cette place d'ordinaire animée, il ne devrait donc rester quasiment que lui.

 

"Si on met une table sur deux, il faudra licencier du personnel"

Ouvrir bientôt c'est mieux que rien estime le restaurateur. Mais entre les normes sanitaires et les aides à rembourser, sans coup de pouce de l'État, Philippe Belot ne voit pas comment réussir à sauver lui aussi les meubles et éviter de licencier ses collaborateurs. "Avec un mètre entre les tables, on perd déjà la moitié explique-t-il. Et si on met une table sur deux, il faudra licencier du personnel". 

"Nous sommes des petits patrons rappelle-t-il, des gens qui travaillent au jour le jour avec des hommes et des femmes, qui sont des gens importants pour nous. Me retourner demain vers mes salariés et leur dire 'je suis désolé je te vire', je ne peux pas, c'est pas possible !".

 

 

Selon plusieurs études des syndicats professionnels, au moins 30% des cafés et restaurants ne survivront pas à la crise.

 

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