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Réouverture des restaurants : "il faut supprimer les charges jusqu’à la fin de l’année"

José Orsini, gérant du Bistrot du port à Nice, était interviewé dans "le coup de fil du matin" sur Sud Radio le 28 Mai. "Le coup de fil du matin" est diffusé tous les jours à 7h12 dans la matinale animée par Cécile de Ménibus et Patrick Roger.

Pourra-t-on bientôt, enfin, retourner prendre un simple café au bar près de chez soi, ou déjeuner et dîner au restaurant ? Les restaurateurs et cafetiers vont-ils pouvoir rouvrir leurs établissements le 2 juin ?

 

Quinze jours de perdus

Du côté des professionnels de la restauration, l’impatience se ressent. "On est au-delà de piaffer d’impatience, confie José Orsini, gérant du Bistrot du port à Nice. Nous avons l’impression d’être les dindons de la farce. Nous sommes restaurant, il y a du monde partout. Cela fait quinze jours que nous aurions pu reprendre, c’est une aberration. Nous avons fait un peu de vente à emporter pour sauver les meubles. Les gens piquent-niquent dans les rues. C’est l’incohérence totale."

Conserver un mètre de distance entre les tables, proposer des menus en papier jetables… Les mesures sanitaires envisagées par le gouvernement pour rouvrir inquiètent les restaurateurs. "Est-ce qu’il peut nous faire le coup du restaurant statique, avec les gens qui marchent autour des tables ?, plaisante à moitié José Orsini. Les menus, nous n’en avons pas ; nous avons des ardoises. Pour les cartes des vins, ce sont des QR codes. Les masques pour le personnel, les tables espacées, nous sommes d’accord. Que peut-on faire d’autre ?"

 

"Une profession qui subit"

Imposer 4 m2 pour chaque table avait été évoqué dans un premier temps. Une mesure semble-t-il abandonnée, qui aurait signé la mort des restaurants, faute de rentabilité. "Avec 4 m2, je mets une table dans mon restaurant et une chez moi, dans mon domicile", s’irrite le patron du Bistrot du port. On va subir ! De toutes façons, nous sommes une profession qui subit ! Nous avons prévu 1,2 mètre entre chaque table. A l’intérieur, nous allons perdre de la place. A l’extérieur, nous avons la chance d’avoir une terrasse. Elles vont avoir le droit, chez nous à Nice, de s’étaler un peu sur le domaine public."

Quel pourcentage de couverts en moins les nouvelles règles représenteraient-elles ? "À restaurant plein, nous sommes à -40%, ce qui est catastrophique. On nous a supprimé les charges durant la fermeture, le chômage technique est en place. Nous sommes une petite structure de six personnes, je veux sauver mes emplois, s’alarme le gérant du Bistrot du port. C’est très dur de trouver du personnel, le mien est très bien. J’ai la chance de l’avoir, je veux le garder. Il faut que le gouvernement nous supprime les charges jusqu’à la fin de l’année pour que l’on puisse bosser. On travaille beaucoup, 18 heures par jour, mais on s’en sortait. Comment travailler plus ?"

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Retrouvez "le coup de fil du matin" du lundi au vendredi à 7h12 sur Sud Radio, dans la matinale de Cécile de Ménibus et Patrick Roger.

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