Le professeur émérite s'est penché sur de nombreux sujets ces dernières années : le climat, l'énergie, l'économie ou encore les transports. Il analyse la gestion d'Emmanuel Macron de ces thèmes souvent décriés, ce qui lui permet d'avoir son propre avis sur le fonctionnement de la République, même sur d'autres sujets. "J'imagine que dans tout un tas de domaine, il se passe la même chose que dans ceux que j'ai étudié", confie-t-il.
"Des bouleversements sur des fantasmes"
Dans le domaine climatique, Rémy Prud'homme, qui a étudié les dossiers durant plusieurs années, se souvient que l'on parlait surtout "d'environnement" et surtout "de pollution". "Progressivement, ce thème a été éclipsé par le thème du climat", observe-t-il. Au point que le terme d'environnement "a disparu de l'intitulé du ministère qui s'en occupait", souligne le professeur émérite.
Ce qui traduit "une nouvelle préoccupation" pour l'auteur. Il s'agit de "ne pas se borner à regarder la qualité de l'environnement et à réduire la pollution là où elle doit l'être mais qui veut changer les comportements", déplore Rémy Prud'homme. Pour le professeur, ils introduisent "des bouleversements sur des fantasmes derrière lesquels il y a beaucoup d'argent et de lobbies qui ont beaucoup plus à gagner à ce qu'il y ait des éoliennes qu'il y en avait à gagner en réduisant les automobiles", pointe-t-il.
"J'ai été terrifié par la légèreté, les contradictions, la fausse science"
Une ampleur et une forme qui devient "inquiétante", alerte Rémy Prud'homme, le climat étant devenu "une idéologie". "C'est renoncer à réfléchir par soi-même, c'est introduire la dichotomie du bien et du mal à la place de la dichotomie du vrai et du faux", s'indigne-t-il en rappelant que dans 1984 de Orwell, "on présente une situation dans laquelle les mots changent de sens, dans lequel le ministère de la vérité est celui du mensonge".
Le cas du Covid "est un peu particulier", note le professeur qui n'avait encore "jamais réfléchi aux problèmes de santé". "Je n'imaginais pas que ce soit un domaine où on mente autant que dans le domaine du transport et de l'énergie", s'étonne-t-il. "C'est avec un peu de surprise que j'ai vu que c'était au moins aussi grave, voire en encore plus. J'ai été terrifié par la légèreté, les contradictions, la fausse science", confie Rémy Prud'homme qui pointe "une institutionnalisation de la science plus marquée en France qu'ailleurs".
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