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Reconfinement : "Je sors autant qu'avant le confinement, juste sans les bars !"

Par rapport à mars dernier, la nouvelle version du confinement a été assouplie et certains en profitent pour prendre des libertés. Des magasins interdits d'ouvrir qui choisissent de braver l'interdiction, du monde sur les routes, dans les trains et dans les rues… Pour de nombreux Français, difficile d’être aussi discipliné que lors du premier confinement au printemps dernier.

Du monde dans les rues pour ces premiers jours de reconfinement… © AFP

Reportage de Clément Bargain pour Sud Radio 

 

"Je sors autant qu'avant le confinement, juste sans les bars !"

La France est bien reconfinée et pourtant, il y a du monde dans les rues. Pour Céline, les nouvelles restrictions ne changent rien sur sa vie quotidienne : "je sors tous les jours, j'ai mes cours de théâtre qui reprennent, j'ai kiné, donc je sors autant qu'avant le confinement, confie-t-elle, juste sans les bars !"

Ce deuxième confinement est difficile à accepter pour de nombreux Français, comme pour Amina, qui est beaucoup moins vigilante qu’au printemps dernier. "On ressent vraiment une lassitude, on se permet un peu plus de légèreté, reconnaît-elle. J'habite à Nice, mais je suis venue à Paris parce que mes copines sont là et je me suis dit qu'on pouvait quand même se voir de temps en temps, ça nous permet de garder un peu le moral".

 

Attestation : "Pour sortir de chez soi, je trouve que ce n'est vraiment pas nécessaire"

Le relâchement est bien là : Marie-Françoise, elle, sort sans attestation. "Pour sortir de chez soi, je trouve que ce n'est vraiment pas nécessaire", estime-t-elle. Elle vient de se faire contrôler par les forces de l’ordre : "je n'ai pas eu d'amende, mais des réflexions très désagréables, rapporte-t-elle. J'avais le masque mais pas l'attestation."

Pour beaucoup, la défiance grandissante envers le gouvernement n’arrange pas les choses. "On ne comprend pas ! On accorde un petit délai aux gens qui sont partis en vacances, mais les gens qui travaillent, comme ma coiffeuse, il a fallu qu'elle ferme dès jeudi soir, déplore Carine, qui ne sait plus quoi penser. On a l'impression qu'on peut être un peu mené par le bout du nez..."

 

"Le confinement pourrait devenir aussi dur que le premier"

Des comportements qui inquiètent les soignants. "On sait qu'à la mi-novembre, 100% des lits de réanimation seront occupés par des patients Covid, rappelle Bruno Megarbane, le chef du service de réanimation à l’hôpital parisien Lariboisière. Il faudra arrêter beaucoup de programmes opératoires prévus pour redéployer le personnel pour s'occuper de ces patients", explique-t-il.

"L'hiver approchant, le nombre de patients non-Covid qui présenteront des besoins urgents d'être en réanimation va augmenter. On pourrait se retrouver dans une équation insolvable, redoute-t-il. Dans 15 jours, s'il n'y a pas une baisse suffisante des contaminations, on pourrait assister à un renforcement des mesures qui feraient que le confinement serait aussi dur que le premier", prévient le médecin.

 

 

Le gouvernement menace en effet de prendre des mesures encore plus strictes si la situation ne s’améliore pas.

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