La polémique se poursuit après les propos de Camélia Jordana à l’égard de la police. Un policier du Raid a d'ailleurs été blessé à la jambe le 25 mai à Montpellier. Un acte volontaire, selon le syndicat de police Unité SGP Police-FO. Cette haine anti-flics est alimentée par les propos tels que ceux de la chanteuse, estime le syndicat.
Un sujet fait pour faire le buzz
"Encore une fois un policier a été blessé, souligne Bruno Bartocetti, secrétaire régional d’Unité SGP Police-FO Occitanie. C’est une tentative de meurtre, à partir du moment où l’on fonce sur un policier pour le tuer alors qu’il est en intervention. Plus de 10.000 policiers sont blessés chaque année. Malheureusement, on entend des propos d’une chanteuse qui salit une police républicaine, propre."
"Evidemment, reconnaît-il néanmoins, on peut toujours prendre un cas isolé parmi des milliers d’interventions. Je retiens que 99,99% des policiers travaillent proprement. Faire parler d’elle, c’est très bien. La rédaction de cette chaîne a aussi très bien monté son sujet en différé pour faire le buzz. C’est dommage qu’il y ait de telles manipulations. Les mêmes flics étaient salués et applaudis lors du drame de Charlie. Moi, je retiens le travail exemplaire des policiers au quotidien."
Pas de plainte du ministre de l'Intérieur
Christophe Castaner, après avoir condamné ces propos, a annoncé ne pas engager de poursuite, par respect pour le débat public. "Notre syndicat va travailler à déposer plainte, déclare à l'inverse Bruno Bartocetti. On peut regretter que notre ministre ne le fasse pas. Nous irons jusqu’au bout dans notre démarche. Ce sont ces policiers qui ont besoin de soutien aujourd’hui."
Ressent-il une pression supplémentaire sur les forces de police compte tenu du déconfinement ? "C’est très difficile, confirme le secrétaire régional d’Unité SGP Police-FO Occitanie. Même durant le déconfinement, nous avons fait preuve de beaucoup de pédagogie. Dans le déconfinement, on ne peut pas sortir la contravention en permanence. En même temps, c’est très difficile de tenir un mouvement général, comme on l’a vu à Strasbourg. Il y va du bon sens de tout le monde. Tout ne peut pas reposer sur les épaules de la police."
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