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Procès des viols de Mazan: les personnalités de nouveaux accusés disséquées

La cour criminelle de Vaucluse a débuté lundi l'étude des cas de six nouveaux accusés dans le procès des viols de Mazan, dont l'un, 22 ans au moment des faits, est le plus jeune des agresseurs sexuels de Gisèle Pelicot.

Christophe SIMON - AFP

La cour criminelle de Vaucluse a débuté lundi l'étude des cas de six nouveaux accusés dans le procès des viols de Mazan, dont l'un, 22 ans au moment des faits, est le plus jeune des agresseurs sexuels de Gisèle Pelicot.

Cette quatrième semaine d'audience de ce procès emblématique de la soumission chimique se tient à Avignon dans une salle beaucoup moins garnie, le président de la cour, Roger Arata, ayant dispensé de nombreux accusés ainsi que leurs avocats d'assister aux journées ne les concernant pas directement.

Dominique Pelicot, l'accusé principal qui avait drogué, violé et fait violer sa femme par des dizaines d'inconnus recrutés sur internet pendant 10 ans, principalement dans leur domicile conjugal du sud-est de la France (Mazan), a pris place dans son box. Il ne doit pas s'exprimer avant le milieu de semaine pour se confronter aux accusés concernés.

Gisèle Pelicot, présente sur le banc des parties civiles à l'audience lundi aux côtés de son fils David, est arrivée au tribunal sous un tonnerre d'applaudissements du public venu, une fois de plus, en nombre visionner les débats dans la salle annexe de retransmission. Elle a ensuite écouté, imperturbablement, le détails des expertises de personnalités de six de ses agresseurs.

Parmi eux figure Joan K., le plus jeune des 50 coaccusés, aujourd'hui âgé de 26 ans et toujours détenu, soupçonné de s'être rendu à deux reprises chez le couple Pelicot.

Né en Guyane, il avait rejoint son frère à Avignon à ses 16 ans avant de s'engager dans l'armée, dont il avait été radié au moment de son incarcération dans le cadre de cette affaire en 2021.

En couple avec une femme rencontrée sur internet, leur relation sera marquée par de "nombreuses confrontations" en raison de "gros caractères" et de "relations extraconjugales des deux côtés", a détaillé l'enquêteur de personnalité, Julien Del Volta. Au moment de leur séparation, la compagne de Joan K. est enceinte.

Ce dernier se rendra d'ailleurs une nuit à Mazan chez le couple Pelicot pour agresser sexuellement Gisèle en novembre 2019, l'empêchant d'assister à la naissance de sa propre fille.

Qualifié de "caractère dépressif" par les enquêteurs, il devrait s'expliquer sur ses agissements en fin de semaine.

La cour doit aussi s'intéresser aux faits reprochés à Andy R., 37 ans, Hugues M., 39 ans, Husamettin D., 43 ans, Mathieu D., 62 ans et Fabien S., 39 ans, tous venus une fois au domicile conjugal de Mazan.

Au début de l'audience, l'un des deux avocats de Mme Pelicot, Antoine Camus, a indiqué que les trois enfants mineurs d'un des deux fils du couple Pelicot, Florian, se portaient partie civile au procès. Ils rejoignent ainsi la fille du couple, Caroline Darian, leurs deux fils et leurs compagnes et la victime principale, Gisèle.

AFP / Avignon (AFP) / © 2024 AFP

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