Des chasseurs ont abattu un sanglier en pleine ville dimanche 7 février dans l’après-midi. Mais que s’est-il passé exactement ?
"Il était très agressif"
"À 15 heures, j’ai été appelé par le président des chasseurs, qui m’a indiqué qu’un sanglier blessé s’était réfugié à côté de la maison de retraite, explique Denis Marre, maire (sans étiquette) de Pradines (Lot). Il était très agressif et s’était réfugié dans des ronces.
« Je m’y suis rendu immédiatement, l’objectif était de le faire fuir pour qu'il ne traverse pas la ville et croise des enfants ou des promeneurs, précise-t-il. Au moment ou je me suis rendu sur place, les chasseurs sont arrivés. Aucun n’avait de fusil, ils étaient avec des bâtons, une pierre et étaient accompagnés de leurs chiens qu’ils tenaient en laisse."
"J’ai donné l’ordre de le neutraliser"
"Le sanglier n’a pas voulu partir du tas de ronces, il était agressif. Donc, effectivement, j’ai donné l’ordre de le neutraliser. Nous étions en contrebas de la route, il ne risquait pas d’y avoir des ricochets. Autour de nous, il y avait uniquement une dame qui a ouvert sa fenêtre pour invectiver les chasseurs. Il n’y avait personne d’autre. Les gens sont sortis après le coup de feu parce que cela les a surpris. Tous les gens sur place à qui j’ai expliqué ce qui s’était passé l’ont parfaitement compris."
"La question posée est celle de la légalité, souligne Denis Marre. La réponse du directeur de la sécurité publique a été claire : oui, dans ces circonstances, j’avais le droit de faire cela. Je considère que ce que nous avons fait, c’est de la protection de la population. Pradines , c’est une commune avec 70% de zones naturelles. Nous avons des sangliers en ville toutes les semaines à la nuit tombée, quelquefois en plein jour."
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