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Pollution de l'air : "Ne pas attendre 2020 ou 2040 pour que les choses changent"

Par Benjamin Rieth

L’État a été condamné mercredi pour des dépassements répétés des normes européennes d’émissions de particules fines et de dioxyde d’azote. Une satisfaction pour Louis Cofflard, membre des "Amis de la Terre" à l'origine de cette action en justice. 

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La France, mauvaise élève de la qualité de l’air. Un arrêt rendu par le conseil d’État mercredi a condamné l’État français pour des dépassements répétés des normes européennes d’émissions de particules fines et de dioxyde d’azote. "Une grande satisfaction" pour Louis Cofflard, avocat et président de la section parisienne de l’association "Les Amis de la Terre", invité du Grand Matin Sud Radio. Avec cette décision, l’État va devoir "faire en sorte que les concentrations de polluants - dioxyde d’azote et particules fines - restent à l’intérieur de certains seuils au-delà desquels la santé est compromise", a-t-il expliqué jeudi matin. 

Entre 67 et 87 milliards d'euros

Parmi les solutions évoquées pour limiter la pollution de l’air, l’association réclame notamment la mise en place "de zones de circulation restreinte vraiment ambitieuses", et pas seulement interdites à "des vieux véhicules essence ou diesel", a déclaré Louis Cofflard, qui plaide également pour une agriculture utilisant moins d’ammoniaque. Néanmoins, c’est à l’État de "faire les arbitrages qui s’imposent en fonction des circonstances locales et de la ville dans laquelle on se trouve", a ajouté l’avocat. 

Mais face à l’impopularité de mesures souvent contraignantes pour les usagers, amenés à changer leurs habitudes, "si tout le monde ne joue pas le jeu, ça ne marchera jamais", a prévenu l'avocat. "Le coût de l’inaction a été évalué entre 67 et 87 milliards d’euros" selon la commission du Sénat, a aussi rappelé Louis Cofflard répondant dans le même temps aux critiques sur le coût de ces mesures. L’avocat voit encore un autre avantage : "Agir sur la pollution de l’air, c’est aussi agir contre les changements climatiques" en luttant contre les sources de gaz à effet de serre. 

Interrogé sur le plan environnement présenté par Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique, le président de la section parisienne de l’association "Les Amis de la Terre" a noté des choses intéressantes mais ne veut pas "attendre 2020 ou 2040 pour que les choses changent". "Ce qu’on attend aujourd’hui ce sont des mesures qui permettent de respecter les valeurs limites dans un délai aussi rapide que possible", a-t-il ajouté. 

>> Réécoutez l'intégralité de l'interview de Louis Cofflard

 

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