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Policière assassinée à Rambouillet : "aujourd’hui, il n’y a plus de sanctuaire pour les policiers"

Dans toute la France, les policiers sont invités à se joindre à l’hommage rendu cet après-midi à Stéphanie Monfermé, la policière assassinée vendredi 23 avril à Rambouillet. François Bersani, secrétaire départemental du syndicat Unité-SGP Police dans les Yvelines, était l’invité de Patrick Roger le 26 avril, dans l’émission "C’est à la une" sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 8h10.

"Une police attaquée dans son sanctuaire, le commissariat"

Quel message les forces de police voudront-elles faire passer à l’occasion de l’hommage et du rassemblement à la mémoire de Stéphanie Monfermé, la policière assassinée vendredi à Rambouillet ? "Nous demandons à la population de venir soutenir la police, explique François Bersani, secrétaire départemental du syndicat Unité-SGP Police dans les Yvelines. Quand elle est attaquée, ce sont aussi les citoyens et la population qui le sont. Une police attaquée dans son sanctuaire, le commissariat, ne peut pas protéger efficacement la population."

"Nous voulons aujourd’hui que la population vienne témoigner son soutien. 17 forces de sécurité ont été touchées depuis 2015, qu’il s’agisse de militaires, de policiers." Les Yvelines avaient été touchées en 2016 à Magnanville. Y a-t-il de la crainte ? "À Magnanville, Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider avaient été attaqués à domicile, devant leur enfant, rappelle François Bersani. Aujourd’hui, il n’y a plus de sanctuaire pour les policiers, à leur domicile après des repérages comme sur leur lieu de travail."

"Faire face au terrorisme et à la violence urbaine"

"On était habitués à être attaqués lors d’actions de police. Mais aujourd’hui, on peut être attaqués à tout moment, en tout lieu, et même dans des villes très paisibles comme Rambouillet. L’effet de blast chez nos collègues de Rambouillet est présent. Cela pouvait encore être un territoire préservé de la menace. En fait, non. Je voudrais saluer les 10.000 personnels administratifs, c’est une des leurs qui a été attaquée parce qu’elle rentrait prendre son service dans son commissariat." Les policiers se sentent-ils soutenus par leur hiérarchie ? "Sur la lutte contre le terrorisme, on est souvent en réaction, à rebours par rapport à ce qui devrait être fait, juge le secrétaire départemental du syndicat Unité-SGP Police dans les Yvelines. Le sous-dimensionnement des services de lutte contre le terrorisme commence à être rattrapé, mais nous avons beaucoup de retard. Le retard sur les effectifs de renseignement territorial est en train d’être comblé."

"Après, quant à la protection des bâtiments de police, il y a beaucoup à faire. La police est sur tous les fronts, elle doit faire face au terrorisme et à la violence urbaine : Plaisirs, Trappes, Les Mureaux, Chanteloup-les-Vignes, Conflans… Une bonne partie des villes du département où l’on trouve des commissariats a été attaquée. On ne peut pas détecter tous les actes de terrorisme. L’État doit protéger les emprises, les policiers, et le public qui fréquente ces lieux, vient déposer plainte. On peut être victime d’un acte de terrorisme à l’accueil d’un commissariat."

Cliquez ici pour écouter "C'est à la une" avec Patrick Roger

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