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Policier tué à Avignon : "à la base, c’était une intervention bénigne"

Un policier a été tué par balles à Avignon dans le cadre d’une opération anti-drogue. Vincent Dath, secrétaire zonal adjoint Méditerranée du syndicat Alternative Police CFDT, était interviewé dans "le coup de fil du matin" sur Sud Radio le 6 mai. "Le coup de fil du matin" est diffusé tous les jours à 7h12 dans la matinale animée par Cécile de Ménibus et Patrick Roger.

"Les policiers ont toujours fait leur travail"

Nouveau choc chez les policiers avec le décès de l’un d’entre eux lors d’une intervention. "A priori, c’était un point de deal connu dans le centre-ville d’Avignon, explique Vincent Dath, secrétaire zonal adjoint Méditerranée du syndicat Alternative Police CFDT. Même si ce sont toujours des interventions un peu sensibles, celle-ci s’est transformée en drame."

Il se dit que les policiers n’interviennent pas toujours car cela pourrait devenir dangereux. Mais le changement de doctrine actuel du ministère de l’Intérieur aurait-il changé les choses ? "Non, pas du tout. Les policiers ont toujours fait leur travail. Hier, à la base, c’était une intervention bénigne, nos collègues étant appelés pour des perturbateurs sur un point de deal. Les riverains ont appelé la police. Ils sont tombés sur un flagrant délit de transaction, ont voulu interpeller l’auteur."

"Des armes en circulation en France"

"Celui-ci s’est enfui, et dans la fuite s’est retourné, a sorti une arme et abattu froidement notre collègue." Les dealers sont-ils de plus en plus armés ? "Bien sûr, on ne peut pas nier qu’il y a des armes en circulation en France. Cela ne date pas d’hier dans les quartiers, les cités. Leur provenance reste à définir. C’est tout un système."

Ce décès repose aussi la question du port permanent du gilet pare-balles en intervention. "Nos collègues étaient en civil car arrivaient d’une intervention à Carpentras, rappelle Vincent Dath. C’est sur le retour qu’ils ont été appelés alors qu’ils regagnaient leur base." Recense-t-on de plus en plus de points de deal dans les villes ? "La démultiplication des points de deal, c’est inéluctable, estime ce policier membre du syndicat Alternative Police CFDT. C’est d’autant plus difficile d’intervenir pour les forces de police."

 

Polémique sur la drogue également à Paris, quartier Stalingrad

Le week-end dernier, des habitants du quartier auraient visé avec des tirs de mortiers des toxicomanes en pleine rue. Depuis, les contrôles de police ont été renforcés, mais l’efficacité n’est jamais plus qu’éphémère. Comme ils le font depuis de longs mois, dealers et consommateurs de crack continuent de se réunir autour de l'avenue de Flandre. Les riverains sont excédés et ont le sentiment d’être abandonnés.

Reportage Sud Radio de Clément Bargain

 

Dans le quartier de Stalingrad, les habitants sont unanimes: la situation ne cesse de se dégrader depuis plusieurs mois. Marie-Rose vit ici depuis plus de 20 ans, et parle d'une situation "dégradée de plus en plus à cause des gens dehors, qui ne savent pas où aller, et les problèmes de drogue qui sont de pire en pire. Ils ont sortis les gens de La Chapelle, et ils viennent là!". Chaque soir, des centaines de toxicomanes se rassemblent pour récupérer des doses de crack ou d’héroïne. Les habitants ne se sentent plus en sécurité, à l'image d'Alexandra qui ne sort plus de chez elle passé une certaine heure.

"Comme ils sont agressifs et insistants, il y a une certaine crainte. Parfois on est suivis dans les immeubles, il faut faire attention!"

Martine s’est faite agresser par un toxicomane il y a quelques jours, "en rentrant chez moi. Il m'a mis de la bombe lacrymogène dans les yeux. Il voulait rentrer en même temps que moi pour prendre mon sac. J'habitais depuis 1976, j'ai jamais vu ça... Jamais". Et malgré les nombreux signalements à la police et à la Mairie, rien ne change dans le quartier selon Stéphane, excédé: "Les gens crient dans la rue, se battent. On est à Paris, quand-même !" Depuis quelques jours, la présence policière a été renforcée. Les riverains attendent maintenant qu'elle soit plus active pour lutter contre trafics.

 

 

 

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Retrouvez "le coup de fil du matin" du lundi au vendredi à 7h12 sur Sud Radio, dans la matinale de Cécile de Ménibus et Patrick Roger.
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