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PMA pour toutes, la division persiste

Par Théo Andrieux

C'est désormais sur la table depuis hier : l'Assemblée Nationale examine actuellement le projet de loi bioéthique. L'une des principales question débattue est l’extension de la procréation médicalement assistée (PMA). Toutes femmes, qu'elles soient seules ou en couple lesbien, pourraient alors en bénéficier. Mais cette ouverture fait débat au sein même de la communauté homosexuelle.

Manifestation à la Gay Pride de Lyon, le 15 juin 2013. (Photo de Philippe Desmazes, AFP)

Reportage Sud Radio de Lionel Maillet

 

Hervé Jourdan, conseiller d'arrondissement marseillais Les Républicains, est un farouche opposant au mariage pour tous, malgré son homosexualité affirmée. De la même manière, il se montre particulièrement hostile à l'extension de la PMA pour toutes les femmes, car il juge que cette pratique est contre-nature :

"On naît d'un père et d'une mère, c'est la nature. On ne peut pas dénaturer les choses. Il faut prendre et recevoir l'amour d'un père et d'une mère."

Par ailleurs, selon Hervé Jourdan, le droit à la parentalité ne prédomine pas sur celui d'un enfant :

"On n'a pas à revendiquer le droit à l'enfant. L'enfant peut revendiquer le droit d'avoir un père et une mère."

Le conseiller d'arrondissement marseillais assure également que de nombreuses personnes homosexuelles sont opposées à la PMA. De plus, Hervé Jourdan craint notamment que ce projet de loi déclenche un engrenage qui aboutirait à la légalisation de la GPA.

Demain on en arrivera à la GPA et à la marchandisation du corps de la femme.

 

En opposition au conseiller LR, Agnès, une maman de jumeaux qui a pu bénéficier de la PMA en Belgique avec sa compagne, défend ardemment cette pratique :

"Ce qui est important pour un enfant, pour qu'il puisse bien grandir, c'est d'être entouré d'amour de ses deux parents."

Par ailleurs, Agnès ne considère pas qu'un enfant qui a deux mamans soit nécessairement dépourvu de modèle masculin :

"On est soucieuse que notre enfant soit entouré d'autant de femmes que d'hommes. La représentation masculine que vont construire nos enfants pourra se faire grâce à leurs oncles, leurs papys, leur parrain... Selon nous, ça ne pose pas de problème pour qu'il grandisse bien."

Mais depuis hier, c'est désormais au tour de l'Assemblée Nationale de débattre de ces questions. Les députés ont jusqu'au mercredi 9 octobre pour rendre leurs conclusions.

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